J'ai découvert ce livre grâce à mon amie Aniouchka qui a déjà reviewé les trois premiers livres de la saga. J'étais intrigué par l'entrain qu'elle avait à parler de cette série et me devais de tenter l'expérience. Si vous trainez sur mon blog depuis quelques temps vous savez que je regarde
Après une introduction digne d'un générique des années 90 où l'on mettait encore des voix-off pour accrocher le spectateur, on se retrouve plongé dans une série policière qui alterne avec brio les points de vue. Les séquences sont courtes et précises. Comme dans beaucoup de séries de ce genre on commence par un meurtre, ou en l’occurrence ici une tentative de meurtre. Si on a regardé CSI, NCIS ou Castle, on est en terrain connu et ça a quelque chose d'agréable. Rapidement on découvre notre personnage principal (mais l'est-il vraiment?) en la personne de Lola Gallagher, qui se retrouve propulsée malgré elle dans l'enquête d'une terrible fusillade qui a manqué de tuer une femme, désormais amnésique. Lola m'a énormément fait penser à Sara Linden de The Killing, si bien que je n'ai cessé de me représenter Mireille Enos en lisant Sérum. Mais comme dans beaucoup de séries policières récentes (ou non, on se rappelle encore de The Sentinel avec le duo Jim/Blair) ce qui est vraiment intéressant sont les interactions entre un policier et un intervenant extérieur. Les exemples sont multiples. Castle, Monk, The Mentalist, Lie to Me et j'irais même jusqu'à parler de Sherlock et Dirk Gently - des détectives pas comme les autres qui doivent parfois aider les forces de l'ordre. Ici, le mystérieux génie n'est autre que Arthur Draken un psychiatre doué et qui le sait. A mes yeux, Draken est le personnage le plus intéressant du premier épisode alors qu'il n'apparait qu'à la toute fin. On comprend sans mal que le reste de l'histoire tournera d'avantage autour de lui qu'autour de Lola.
Concernant l'intrigue de Sérum en elle même, il faut bien avouer que ce premier épisode ne nous offre pas grand chose d'autre que les bases, et encore. Même si l'histoire est vraiment captivante passé les cent premières pages, je me suis senti un peu floué dans le sens ou on ne nous donne pas beaucoup de matière sur laquelle spéculer. Cependant, comme pour tout bon épisode de série télé, on a le droit à un cliffhanger haletant et un petit sneek peek de l'épisode suivant. J'ai trouvé ça marrant, surtout que comme le reste du livre c'est fait dans les règles de l'art avec le découpage haché et dynamique dont on a l'habitude. La particularité de Sérum, outre d'utiliser les codes télévisuels avec brio, c'est de proposer une expérience à la fois visuelle et auditive. Chaque chapitre ou presque propose d'écouter (via un système de flashcode) des musiques sensée accompagner la lecture. L'idée n'est pas nouvelle puisque des livres comme Level 26 de Anthony E. Zuiker (un livre que je n'ai pas du tout aimé) faisaient également interagir le lecteur avec du multimédia via internet. C'est malheureusement quelque chose qui me laisse un peu perplexe. J'ai peur que les projets de ce genre ne se reposent trop sur ce qu'apporte ces éléments ajoutés et que cela nuise à la qualité du livre en lui même. Avec chance, ce n'est pas le cas de Sérum dont la musique complémentaire n'est pas du tout obligatoire pour apprécier le livre. Et c'est tant mieux car je n'avais pas toujours l'occasion d'utiliser mon smartphone lorsque j'avais le livre entre les mains.
En résumé, ce premier épisode de Sérum est une belle découverte, originale et audacieuse. En grand amateur de séries cela ne me laisse clairement pas indifférent, bien au contraire. J'espère donc très bientôt découvrir la suite des aventures de Lola Gallagher et Arthur Draken.