Si vous n'êtes pas complètement déconnectés de la culture anglo-saxonne vous avez très certainement entendu parler de Doctor Who. Avec un peu de chance vous êtes même fans de la série actuelle qui reprendra sous peu la diffusion de sa septième saison. Mais comme cous le savez peut être, avant la série actuelle et la saison de 2005 avec Christopher Eccleston, il y avait une première série, débutée en 1963 avec William Hartnell dans le rôle titre. J'avais depuis longtemps envie de voir ces fameux épisodes "classic" car après tout c'est bien dommage de se régaler sur les saisons récentes sans connaître le passé du Docteur. Il y a énormément d'épisodes à regarder et j'ignore si j'aurais le temps et l'envie de parler de tous. Ils ont par contre la particularité de se découper en plusieurs parties, d'une vingtaine de minutes chacune, ce qui fait qu'une fois mit bout à bout, un épisode peut durer largement plus d'une heure. Regarder ces épisode s'inscrit aussi dans mon désir de creuser un peu plus la thématique du voyage dans le temps.
An Unearthly Child Le début de l'épisode est bien mystérieux. On découvre les personnages de Barbara et Ian, deux professeurs d'école qui discutent à propos de l'étrange Susan Foreman, à la fois brillante mais souvent déconnectée des choses les plus simples. Intrigués, ils décident de la suivre un soir après l'école et se retrouvent dans un hangar plein de meubles et objets en piteux état. Susan a disparu et au milieu de la pièce trône une étrange cabine téléphonique de police bleue.
The Cave of Skulls Nous découvrons dans cette seconde partie un paysage désolé, aride, et au milieu de rien, le TARDIS et un sauvage qui l'observe dans un mélange de curiosité et d'effroi. Rapidement on se retrouve au milieu d'une tribu d'hommes des cavernes qui, d'après ce que j'ai pu comprendre, parlent des vertus du feu. Depuis la mort du Firemaker, le seul homme de leur tribu à pouvoir allumer un feu, les sauvages sont pris au dépourvu.
The Forest of Fear
Cette partie de l'épisode est remplie d'action mais il faut avouer qu'il ne se passe pas grand chose pour le déroulement de l'intrigue. En condensant la deuxième et la quatrième partie il aurait été possible de faire quelque chose de plus dynamique, mais ce n'est clairement pas le style de l'époque.
The Firemaker Enfermés et obligés d'allumer du feu pour les sauvages, le groupe trouve quand même le moyen de se sauver. Tandis que le Docteur parvient à habillement prouver qu'il n'a pas tué la vieille femme mais que c'est bien un des sauvages de la tribu, Susan et Ian mettent au point un stratagème pour s'échapper. Utilisant les crânes brisés de la caverne et le feu qu'ils ont réussi à créer, ils effraient les sauvages et parviennent à s'enfuir de justesse jusqu'au TARDIS. L'engin effraie les sauvages et le groupe se retrouve propulsé sur une étrange planète. Trop occupé à se soigner et nettoyer après leur terrible aventure, ni Susan ni le Docteur ne remarque le compteur de radiations qui s'affole sur la console du vaisseau.
J'ai adoré, même si la scène est courte, la façon dont à le Docteur de prouver qu'il n'est pas coupable. Il utilise très bien les mots et c'est exactement ce que j'attendais de lui. Dans un style que l'on retrouve dans les saisons plus récentes, on voit que les personnages utilisent des éléments mis en place au cours de tout l'épisode, ici les crânes et le feu, pour se sortir du danger. C'est simple et efficace. Le fait que le groupe s'enfuit de la planète sans regarder en arrière est aussi assez récurrent des nouveaux épisodes, et j'aime bien cette continuité. Le cliffhanger final n'est par contre pas quelque chose auquel on est habitué et je n'ai pu m'empêcher de penser à un James Bond avec "Le Docteur reviendra dans The Dead Planet". En tout cas j'aime le lien direct avec la suite !
Découvrir ce premier épisode de Doctor Who a été une très belle expérience. Se dire qu'en 1963, des scénaristes, des producteurs, des réalisateurs et des acteurs sont inventé quelque chose qui 50 ans après perdure, c'est fabuleux, tout simplement. L'image et le son de la série a bien évidement ce côté rétro qui a beaucoup de charme et qui participe au plaisir de regarder de vieux épisodes comme cela. Le premier Docteur, incarné par William Hartnell est vraiment très sympa et j'attends avec impatience la suite pour découvrir un peu plus sa personnalité. Ce qui est encore plus agréable c'est de (re)découvrir de nombreux éléments de la série à travers leurs premières apparitions. Le TARDIS et ses nombreux bruits et concepts en est un très bon exemple. J'espère avoir très vite le temps de regarder la suite.