Samedi Séries #22

Après de nombreuses semaine d'absence, voici un nouveau Samedi Séries dans lequel je reviendrais sur mes récentes découvertes et mes derniers visionnages. Étant donné que cela fait longtemps que je n'ai pas écrit dans cette rubrique, j'ai pas mal de choses à raconter et il va falloir que je fasse un peu de tri pour ne pas avoir un billet trop long. Depuis le #21 j'ai regardé beaucoup de choses, diverses et variées, bonnes ou mauvaises, mais qui m'ont globalement laissé de fortes impressions. Durant les dernières semaines j'ai fait quelques expérimentations, osé des séries qui au premier abord ne m'auraient pas intéressé. 
Once Upon A Time, Saison 1   Alors oui, Once Upon A Time, une série qui revisite les contes de fée. Au premier abord, ce n'est certainement pas quelque chose qu'on peut s'attendre à trouver à côté d'Utopia ou de Dexter dans ma section séries. J'ai regardé cette première saison assez rapidement, car il faut l'avouer, cela fonctionne bien et l'intrigue est assez bien ficelée pour donner envie d'enchainer les épisodes. Attention, Once Upon A Time n'est pas exempt de défauts, loin de là.   Le principal atout de la série c'est ce concept de revisiter les contes et plus globalement les histoires fantastiques que l'on connait plus ou moins tous par cœur. Pour cela, les scénaristes ont eut l'excellente idée de déplacer tout les personnages sans distinction d'univers dans une petite ville du Maine, aux États-Unis, et d'effacer leur mémoire. Cette malédiction de la Méchante Reine garde emprisonné tout le monde pendant près de 28 ans, jusqu'à l'arrivée d'Emma Swan, la fille de Blanche-Neige et du Prince Charmant, qui malgré elle remet le Temps en marche. Même si le côté prophétique et le fait qu'Emma soit le sauveur est un peu cliché et parfois un peu lourd, cela permet de découvrir à travers ses yeux tous ces personnages qui ont bien changé en habitant à Storybrooke.   Le ton assez léger de la série fait que les histoires ne sont pas très compliquées. On comprend ainsi assez rapidement quel personnage est qui. Ce qui est par contre intéressant c'est de voir leur liens, à travers les flashbacks dans le monde magique. Je trouve que le mélange des univers et la façon dont sont réutilisés certains éléments est assez habile. Ainsi, toute une épopée épique est tissée en toile de fond, expliquant l'arrivée de la malédiction, le pourquoi du comment des situations de chacun des personnages. C'est à la fois fidèle aux contes tout en apportant une nouveauté qui rend le tout un peu plus sympa à regarder, car après tout on connait tellement bien ces histoires qu'une simple adaptation ne serait pas bien intéressante.    Le casting est assez bien trouvé, avec de très bons acteurs, notamment Robert Carlyle qui est tout à fait génial dans son rôle de Mr Gold/Rumpelstiltskin. C'est probablement le personnage le plus charismatique et le plus intéressant de la série. Il intervient dans à peu près toutes les histoires, de près ou de loin, faisant de lui un des piliers de la série, tout comme la Reine/Regina, incarnée par l'étonnante Lana Parrilla. L'actrice parvient à donner l'innocence à sa version jeune et à rendre la Reine plus vénéneuse que jamais. Comme souvent, les méchants sont plus charismatiques que les gentils. Jennifer Morrison en rôle titre est sympathique même si j'ai vite été lassé du peu de profondeur de son personnage. Il faudra attendre la fin de saison pour qu'elle révèle vraiment utile et pas juste un prétexte pour faire découvrir le monde magique au spectateur.   J'ai apprécié les changements d'univers, malgré les effets visuels assez passables par moments. Les costumes et maquillages sont superbes, mais dès qu'on touche aux décors virtuels, ce n'est vraiment pas ça. Et c'est dommage, car cela m'a parfois gâché le plaisir de certaines scènes.     J'ai déjà bien entamé la deuxième saison donc je peux dire que la série parvient à bien se renouveler, mieux que je n'aurais pu le penser à la vue de la première saison qui était assez linéaire. La fin de la malédiction était bienvenue à la fin de la saison et je n'aurais pas imaginé que la série continue sans cela.
Elementary, Saison 1, Épisode 1   Une nouvelle adaptation de Sherlock Holmes ? Après la version britannique de Steven Moffat pour la BBC avec Benedict Cumberbatch et Martin Freeman, c'est CBS qui décide de faire une adaptation à l'américaine. Elementary fait preuve d'originalité sur un point, et malheureusement sur un seul, en faisant de Watson une femme, incarnée par la géniale Lucy Liu. C'est Jonny Lee Miller qui endosse le manteau de Sherlock Holmes, connu pour avoir joué dans Trainspotting et que l'on a pu récemment voir dans la cinquième saison de Dexter ainsi que dans Dark Shadows de Tim Burton.   La série reprend les codes classiques de Sherlock Holmes, à savoir la cohabitation des deux personnages, l'ancien métier de médecin de John (ici Joan) Watson et leurs investigations lors d'enquêtes policières. Le fait que Watson soit une femme ne change à vrai dire pas grand chose à la mécanique, à part peut être apporter un peu de fraicheur à la relation et éviter les mêmes sous entendus homosexuels de la version britannique (chose qui ne me dérange absolument pas, mais c'est quelque chose dans les histoires mettant en scène deux forts personnages masculins qui revient trop souvent à mes yeux).   L'intrigue de cet premier épisode n'a rien de bien passionnante malheureusement. Elle permet d'avantage de mettre en place le duo. Ce Sherlock possède l'habituelle arrogance et les compétences d'observation qui vont avec. Il n'a cependant pas de petit plus qui lui permettrait de se démarquer des autres version. C'est d'avantage Watson qui intrigue, car on ne sait pas vraiment ce qu'ils vont en faire. Malheureusement ce n'est pas forcément assez pour avoir envie de continuer la série avec assiduité. Je lui donnerais probablement une chance dans quelques temps, si j'ai envie d'une série policière pas trop prise de tête.
The Following, Saison 1, Épisodes 1 et 2   Une série récupérée au hasard et regardée un peu par dépit plus qu'autre chose. The Following est une sorte de thriller policier un peu étrange. La scène d'ouverture, se voulant un poil choquante, met en scène un tueur en série du nom de Joe Carroll (James Purefoy) s'évadant de prison en massacrant une flopée de gardes sur son passage. C'est Ryan Hardy (Kevin Bacon) qui est appelé à la rescousse. Flic déchu et celui qui a été capable d'arrêter Carroll la première fois.   A partir de là se met doucement en place un puzzle étrange liant Carroll et Hardy de façon peu conventionnelle. Hanté par son passé, Hardy accepte d'aider le FBI malgré ses problèmes d'alcool et son implication émotionnelle dans l'affaire. Commence alors un enchainement d'évènements macabres autour de l'évasion de Carroll, sous fond d'écrits d'Edgar Allan Poe. Au terme du premier épisode, Carroll est arrêté après avoir tué son ultime victime (lui ayant échappé la première fois) Sarah Fuller, incarnée par la ravissante Maggie Grace le temps d'un épisode.   C'est donc seulement à partir du second épisode que commence vraiment la série. Sous les verrous, Joe Carroll apprend au FBI que lors de son séjour en prison il a créé tout un réseau de tueurs en série, des criminels qui sont ses "Followers". Le second épisode met alors en scène ces disciples. En toute franchise, j'ai trouvé que l'intrigue n'avait que peu d’intérêt et je ne suis pas particulièrement attiré par ce côté fanatique, cette sorte de secte dont Carroll est le gourou. Bien que l'univers de Poe me plaise et que c'est un très bon matériel pour une série, on ne voit pas vraiment où ils veulent en venir. Le fait d'avoir l'antagoniste principal sous les verrous me fait un peu peur, car je n'aime pas vraiment l'idée de suivre à chaque épisode un  nouveau disciple. Cela pourrait manquer de profondeur.   Une série à suivre de loin, pour les périodes de famine peut être. J'ai trouvé l'ensemble un peu lent et hésitant. Certaines intrigues ne m'attirent pas, comme la relation entre Hardy et l'ex-femme de Carroll ou l’enlèvement du fils.
Supernatural, Saison 8, Épisodes ...?   Je ne sais plus vraiment quant est-ce que j'avais arrêté de parler de Supernatural. Il a certainement déjà plusieurs semaines et je dois avouer que pendant un long, très long moment, il n'y avait rien de bien croustillant à se mettre sous la dent du côté des frères Winchester. J'avais donc rangé les épisodes dans un coin pour plus tard jusqu'à ce qu'on me dise que premièrement, Felicia Day faisait son retour le temps d'un épisode, mais aussi que l'on voyait pour la première fois le grand-père paternel.    L'épisode avec Felicia Day est de ceux qui sont légers et qui permettent aux acteurs et aux scénaristes d'apporter quelque chose de différent dans la série. Ici on explore l'univers du Jeu de Rôle Grandeur Nature (GN pour les connaisseurs). Bien que je n'ai jamais pratiqué de GN, je sais relativement bien comment ça se passe car j'avais des amis qui en pratiquaient il y a de ça plusieurs années. C'est donc assez marrant de voir Sam et Dean plongés dans cet univers, mais surtout de voir que Dean est excité comme jamais, permettant d’éclaircir le personnage un petit peu, ce dont il avait besoin.   On enchaine avec LE bouleversement de l'univers de Supernatural que j'attendais. Bon d'accord, je ne l'attendais pas puisque je n'avais jamais imaginé qu'ils amèneraient quelque chose de la sorte. The Men of Letters (Les Hommes de Lettres). La rencontre des frères avec leur grand-père, Henry Winchester, nous donne à la fois du voyage temporel et un nouvel élément majeur pour l'avenir de la série. Avec la découverte du Bunker des Men of Letters, les Winchester ont ENFIN un chez eux, un endroit où se reposer, se renseigner et stocker leurs multiples armes. C'est une bouffée d'air frais pour la série qui s'ouvre une porte assez intéressante, celle des sociétés secrètes qui traitent de l'occulte. L'épisode qui suit nous offre ainsi un Golem et un ordre secret juif ayant combattu les Nazi durant la seconde guerre mondiale. Assez fun, il faut l'avouer !   Tout en gardant la trame principale du combat contre les démons et ce pauvre Kévin qui se démène pour déchiffrer la tablette, une foule de nouveauté est introduite dans la série et parvient à calmer un peu les tensions entre les deux frères, ce qui est une bonne chose. La série à besoin d'un nouvel élan s'ils souhaitent vraiment viser une saison 10 comme ils ont pu l'annoncer. En tout cas je suis réconcilié avec Supernatural. Il ne me reste plus qu'à me donner un peu plus d'Amanda Tapping d'ici la fin de saison et je serais ravi ! Sitcoms en vrac ...   Côté petits plaisirs je suis content que The Big Bang Theory ait réussi à remonter la pente aussi bien. Je me régale à chaque nouvel épisode, chose qu'on ne peut pas dire de How I Met Your Mother qui a perdu beaucoup de son charme à mes yeux. La fin arrive à grands pas même si j'ai bien l'impression qu'une neuvième saison est plus que probable. Neuf saisons soit neuf ans pour raconter son histoire. Il en raconte des conneries, Ted Mosby.   Grosse surprise du côté de The Office avec pas mal de bouleversements. Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'ils bousculent de cette façon la relation entre Pam et Jim. C'est un peu un couple sacré à mes yeux et j'ai du mal à les imaginer se séparer, cela me briserait le cœur.  Heureusement qu'Andy, par son retour impromptu, parvient à égayer un peu tout ça. La relation entre Erin et Pete est vraiment sympa et fait superbement écho aux débuts de Pam et Jim. Une belle boucle pour la série. Les histoires annexes sont toujours aussi savoureuses même si Dwight souffre terriblement depuis que Jim n'est plus là. Mention spéciale WTF à Meredith pour son rasage de cheveux.   Parks & Recreation est toujours au top avec le mariage de Ben et Leslie à la hauteur de la série. Chaque personnage trouve sa place dans cet évènement hors du commun, principalement car la mariée est hors du commun. En parallèle Ann cherche a avoir un enfant et je trouve génial qu'elle se tourne enfin vers Chris, car ils vont parfaitement ensembles. Dernièrement la série donne un peu plus d'importance à Jerry et Donna et c'est très bien !   Ce mois de février voit aussi le retour d'une série que j'adore, Community. Une série qui en a vu de toutes les couleurs et qui a frôlé l'annulation. Malheureusement je pense que cette saison sera la dernière, le public américain n'étant pas prêt à tant d'"awesomeness". Ce début de saison est haut en couleur et on perd un peu le sentiment que ces gens là sont effectivement en train de faire leurs études. Mais les scénaristes s'amusent, et nous aussi, il faut l'avouer. J'ai particulièrement aimé que l'épisode d'Halloween tombe exactement sur la semaine de la Saint Valentin à cause du décalage de la saison. On développe pas mal les "problèmes" mentaux d'Abed et la relation entre Troy et Britta fonctionne étonnement bien dans l'épisode sur Inspector SpaceTime. Chaque épisode est comme une friandise, et j'ai hâte de celle de la semaine prochaine !