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Je suis revenue en arrière pour être ma propre lectrice… Consommatrice d’une période où l’écriture et moi avions passé un pacte avant que les aléas de ma vie ne rompent cette osmose ! J’ai fini par publier pour être lu, poster des articles basiques sur une actualité cinématographique inachevée, je me suis menti à moi-même ! J’ai oublié la ferveur dentant et le moteur de mes textes que je puisais tantôt dans ma douleur, et tantôt dans mon inspiration ! Petit à petit perdu le fil, mais personne n’a pris ma douleur, personne n’a saboté l’interrupteur… J’ai la véhémence de quelqu’un qui souffre, la démoralisation de quelqu’un qui n’a plus de motivation, empourpré d’une nonchalance dont seule moi peut sortir mais dont l’issu est insaisissable ! Cette fois si j’en ai vraiment marre ! Je me retrouve seule dans cette ville qui ne m’évoque rien, désarmée par le bitume et la grandiloquence de se qui m’entoure, inconnue parmi l’inconnu… Macère en moi une angoisse naissante qui m’écœure un peu plus de jour en jour ! Je ressens une amputation douloureuse, aggravé par le faite que mes blessures d’aujourd’hui ne se partagent plus autour d’une table entre ami ou en famille ! Seule même à deux car l’autre obnubiler par sa propre douleur n’apaise en rien les maux de sa moitié… Fini le silence absurde et la retenue, fini la langue de bois et la peur de froisser... j’ai vraiment besoin de cracher ma douleur pour qu'elle ne me consumme pas de l'intérieure !!