Mon histoire avec les Popopopops démarre en octobre 2009 au festival Les Inrocks. Ils sont sur la scène de La Cigale, aux côtés de Passion Pit et Florence + The Machine. J’en garde un bon souvenir, même si je les ai un peu perdu de vue par la suite… Mais il y’a un peu plus d’un an, le groupe ressort de l’ombre, et dévoile un titre implacable : My mind is old. Je l’ai déjà dit ici, pour moi c’est un hymne. Une chanson parfaite. My mind is old est tiré de l’EP A Quick Remedy sorti en mai 2012, et les quatre titres laissent éclater des influences de toutes sortes. C’est ce qui me séduit chez ces Rennais.
Depuis quelques mois, les quatre Rennais partageaient leur temps entre cinq studios différents, pour préparer leur premier album Swell. Nom mystérieux, tout autant que la pochette, où un homme prénommé Thierry pose de façon ostentatoire. Pour le groupe, Thierry sur la pochette, est le symbole de notre musique, le reflet de notre histoire, de ce que nous ressentons en composant et en écrivant.
L’album ne pouvait pas mieux commencer. Ceux qui n’ont jamais entendu My Mind is old vont être pris de plein fouet par la force de la ligne mélodique et de ce gimmick entêtant. L’énergie ne se dissipe pas par la suite : Pure, le premier single extrait de l’album, fait claquer les instruments. Ils sont triturés jusqu’à renvoyer des hallucinations sonores. Pendant ce temps là, les choeurs résonnent.
La voix du chanteur, Victor, dévoile son élasticité dans des titres comme Wavelenght ou Hypnotise Me.
Pendant la deuxième moitié du titre on est là aussi soulevé par la force mélodique. Les instruments s’intensifient et laissent place à un ouragan sonore qui semble tout emporter sur son passage. Apocalyptique.
Les titres qui s’avèrent calmes en apparence dévoilent toujours une énergie qui leur singulière. Ils surprennent aussi. The Popopopops brassent plein d’influences qu’il est aujourd’hui difficile de les identifier à un style en particulier. La pop évidente de Cross the Line, le flow enragé de Text me call me, le rock garage, l’électronique de Wavelenght. Le groupe traverse plein de styles, et tient ici pourtant un album cohérent. Swell semble être la somme de tout ce que le groupe chérit.