Ma semaine télé du 18 au 24 mars

« N’empêche, Philippe Sollers à la télévision est quelque chose d’à peu près aussi imprévisible que Jean-Pierre Coffe ; mais c’est très probablement la seule manière intelligente de passer à la télévision : d’abord, se considérer comme un invité permanent ; ensuite, mettre au point un numéro correct, avec des gimmicks, et le reproduire à la demande. Et dissimuler son moi profond, le rendre à peu près inaccessible. » Michel Houellebecq Ennemis publics 

Mardi soir tous sur TF1 pour assister aux derniers épisodes de Dr House. Enfin ! Car nous avions dépassé la date limite de consommation, le principal travers de toutes les séries. Dire que la soirée fut une apothéose serait mentir. Wilson le pote de House a, nous le savions déjà depuis la semaine dernière, un cancer qui ne lui laisse plus que cinq mois à vivre et l’égocentrique toubib entrevoit avec horreur la disparition de son unique ami, ce qui le laisserait seul au monde. Une entourloupe scénaristique fait croire au décès de House dans un incendie, ce qui nous vaut un bel hommage funèbre de tous ses partenaires d’hier et d’aujourd’hui, avant que son embrouille pour changer de vie ne soit révélée et qu’il parte avec Wilson, tous deux à moto, pour une ride de cinq mois, dans le plus pur style américain, liberté et grands espaces… Dommage que les dernières saisons aient été faibles, ce qui abaisse la note de satisfaction globale, car il s’agissait d’une des meilleures séries télévisées.

Mercredi, sur France3, un documentaire de Gérard Miller, DSK l’homme qui voulait tout. Gérard Miller, le psychanalyste, pose un regard freudien sur DSK, pour nous livrer une explication toute personnelle sur le comportement de l’homme. Sa version peut être discutée mais elle a le mérite de suivre une logique étonnante. Comme le documentaire est aussi riche en images rares ou carrément inédites, une réelle réussite. DSK restera pour toujours le « héros » d’un destin digne d’un roman aussi extraordinaire qu’improbable. 

Jeudi sur ARTE derniers épisodes de la courte série britannique, The Hour. Dans les années 50’ des journalistes de la BBC se débattent avec l’Histoire en marche et les magouilles des services secrets de sa Majesté à la recherche d’agents à la solde des soviétiques. Dans un dernier baroud d’honneur, l’équipe de journalistes diffuse une émission accusant la politique étrangère du gouvernement. Pas mal, acteurs parfaits, mais ça manquait un peu d’ampleur au global.

De son côté mon enregistreur bosse pour moi, mettre en boîte l’émission La grande librairie sur France5, dont l’invité Umberto Eco ne peut me laisser indifférent, ce qu’il prouve en déclarant « Le pape et le Dalaï Lama peuvent discuter pendant des heures pour savoir si le Christ est bien le fils de Dieu, par contre personne ne peut nier que Clark Kent soit Superman ! ».

Vendredi soir sur TF1 pour le match de football France/Géorgie comptant pour les qualifications du Mondial. Nos Bleus étaient largement supérieurs à leurs adversaires et ils l’ont prouvé en remportant la rencontre 3-1. Comme on n’est jamais satisfait, on pourra critiquer ce but encaissé et les quelques arrêts de grande classe que notre gardien dû déployer pour nous sortir de situations critiques ainsi que tous les buts que nous n’avons pas marqué, ce qui remet le cas (Rim) Benzema sur le tapis. Maintenant soyons justes aussi, la France remporte la mise tandis que de son côté l’Espagne, notre principal adversaire dans notre poule, et chez elle, ne réussit qu’un très décevant (pour ses supporters !) match nul contrela Finlande. La prochaine rencontre, contre ces mêmes Espagnols demain soir, va valoir son pesant d’or.

Dimanche je termine ma semaine sur ARTE avec La planète des singes, un classique du cinéma (et de la littérature), réalisé par Franklin J. Schaffner en 1968 avec Charlton Heston. Il y a tellement longtemps que je ne l’avais revu qu’un nouveau visionnage s’imposait. Dans le futur, les singes ont pris le pouvoir au détriment des hommes. Bon sang, mais c’est bien sûr ! Le futur d’hier étant le présent d’aujourd’hui, tout commence à s’expliquer.

Bon point, cette semaine de télé était variée. Séries mais pas trop, football et victoire avec buts au pluriel, documentaire politique, émission littéraire et cinéma. Content le gars !