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Paso Doble n°307 : Des hommes d’honneur

Publié le 24 mars 2013 par Toreador

A las cinco de la manana…

L’honneur des hommes. Un sujet qui a été au coeur de la semaine qui vient de s’écouler. Trois manières de voir et défendre son honneur. Trois manières d’être attaqué.

L’honneur de Jérôme Cahuzac a été le premier balafré cette semaine. Le duelliste du gouvernement est parti sur la pointe des pieds, sans tambour ni trompette, après plusieurs mois de bombardements. L’adversaire ? Un grand média participatif, et surtout le soupçon. Le « Il n’y a pas de fumée sans feu ». Cahuzac est tombé pour un étrange enregistrement qui le mettait en porte-à-faux avec sa fonction, enregistrement opportunément sorti par son ancien adversaire RPR.  L’histoire a prouvé – de DSK à Eric Woerth – que la peine la plus lourde dans ce genre d’affaires est la mise à la diète médiatique, la sortie du grand barnum, et non pas une hypothétique condamnation qui finit par faire pshiiit faute de preuve.

L’honneur de Nicolas Sarkozy ensuite, a été bafoué. Cette fois ci, l’ex-président pugnace a été pris par surprise. Un uppercut inattendu l’a fauché alors qu’il croyait se rendre à un entretien de routine. L’adversaire ? Trois juges d’instruction, mais rapidement Sarkozy en a fait une histoire personnelle en concentrant sa vindicte sur un seul juge, Gentil. Qui est le vrai méchant ? L’histoire est en train de tourner au mano a mano. La preuve est aussi floue que pour Cahuzac, et l’intitulé de la charge interroge. Mais il y a le soupçon.

L’honneur de Jean-Luc Mélenchon, enfin, a été sérieusement entaché. Emporté par sa fougue, le dirigeant du Front de Gauche s’en est pris à Moscovici, l’accusant de penser plus à la Finance qu’à la France. Les bons esprits ont cru y voir une attaque antisémite. Là aussi, l’honneur de Moscovici s’est senti également chatouillé. Mélenchon se défend désormais d’avoir jamais pensé comme l’extrême-droite. La preuve est un peu alambiquée. Sans doute essaye-t-on de piéger le trublion pour mieux l’affaiblir.

Que retenir de ces trois affaires ? Tout est perdu, fors l’honneur ? La première est qu’ils ont un point commun : un petit relent de politique politicienne, voire de complot. La seconde est que la charge de la preuve semble bien moins agressive que « le soupçon« , ce poison si terrible qui pourrit tout et tout le monde, à commencer par la Justice elle-même. Les résultats de l’Orne en sont un excellent exemple.

CahuzacJusticeMélenchonsarkozy

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