Par Brice Blanquier
Si Langue de Pub est le Kit de survie du Publicitaire, Page de Pub pourrait s’apparenter au Kit de souvenirs du Publicitaire !
Hormis le fait que « ça manque de Boobs » (Dixit Fred & Farid) Page de pub est une déclaration d’amour au monde de la publicité et un hommage à ses personnages-cultes que l’auteur présente « d'une manière délurée et libérée ».
Pierre-Jean Choquelle, jeune illustrateur talentueux plus connu sous le pseudonyme « Fouapa » grâce à son « trait qui tue » (dixit Nicolas Bordas ), nous remémore ces mascottes de la pub que nous avons connu plus jeunes.
Et en effet, comment oublier Maurice et ses ChocoSui’s ? Paf et ses Chocapic ? M. Malabar est ses chewing gum qu’on a tous mâché pendant des heures ? Et le « Pervers psychotique le plus pétillant de la publicité » : L’Orangina Rouge, coup de cœur de l’auteur et essence même de son envie de devenir publicitaire !
Page de pub c’est aussi le regret d’une époque où « la pub était plus "fun", où les personnages avaient des univers et des vies qu'on pouvait facilement se représenter ».
Dans ce livre de poche, il y a 82 dessins pleins de nostalgie qu’on prend plaisir à feuilleter, encore et encore.
Parce que Fouapa l’aime la Pub… Avec ses qualités mises en avant par Christian Blachas, Charlotte Bricard et l’émission Culture Pub. Et ses défauts : « Baffie, Les Nuls et Hara Kiri ! ».
Et les défauts parlons-en ! Page de Pub n’est pas seulement un doux parfum de nostalgie, c’est aussi la critique des mascottes de pub d’aujourd’hui qui sont « vides, moches et plates » ! Comme il a raison… À part les Fruits de Fred&Farid pour la campagne d’Oasis, il est rare de voir un personnage de pub tenir la route de nos jours.
Toujours est-il qu’au Jour sans Pub, nous encourageons les publicitaires à libérer leur créativité… Alors comme dirait Cyril Rimbaud, dans sa préface: « Fouapa, nous te remercions de nous faire partager ta vision unique de la publicité. »
Nous rajouterons que nous encourageons les néophytes à réviser leurs classiques et à se mettre à la page… de Pub. (Et oui, il fallait bien la faire ! ) Quant aux publivores aguerris, il peuvent aller répondre au jeu-bonus à la fin du livre pour voir s’ils ne sont pas rouillés !