Frat Pack, la petite mafia de la comédie américaine.

Publié le 24 mars 2013 par Unionstreet

Avec la sortie récente du dernier Judd Appatow, dont nous éviterons de parler ici, voici un petit tour de la comédie US de notre génération, dirigée majoritairement depuis les années 90 par un groupe d’acteurs appelés « Frat Pack ».

Le premier du mouvement serait le peu connu « Bottle Rocket » de Wes Anderson. Film écrit en collaboration avec l’un des piliers du groupe, Owen Wilson avec qui il écrira aussi « Rushmore » et la « La famille Tenenbaum ».
Vient ensuite le second film de Ben Stiller, considéré comme le patron de la Frat Pack, LA comédie culte pour certains gamins des années 90 comme moi: « Disjoncté ». Classique incontournable avec le grand Jim Carrey au sommet de son art.
Dans les années 2000 la bande commence à s’agrandir, prendre son envol et monopoliser petit à petit la comédie U.S. Le groupe se forme, de nouveaux comédiens  arrivent, et régulièrement, font des caméos dans les films des uns et des autres, formant petit à petit un cercle incontournable dans le milieu et au box office.
Parmi les piliers donc, Ben Stiller, Will Ferrell, Vince Vaughn, Owen et Luke Wilson, Jack Black et Steve Carell. Vient ensuite s’ajouter un groupe d’une dizaine d’acteurs que nous avons l’habitude de voir un peu partout aujourd’hui, considérés comme « le cercle de confiance ». Et pour finir les réalisateurs habitués avec entre autre Wes Anderson, Judd Apatow et Adam McKay.

Voici une invitation à laisser parfois votre cerveau au placard et à profiter de cette douce idiotie qui sommeille en chacun de nous avec une petite sélection non exhaustive de certains films majeurs de la Frat Pack. Et si la personne qui qui s’adresse à vous a un Dieu qui s’appelle Will Ferell, elle va tout faire pour qu’il ne monopolise pas la liste qui suit…

ZOOLANDER, 2001

Commençons logiquement avec le patron, Ben Stiller qui réalise après « Disjoncté » un nouveau film culte pour bon nombre de personnes. Il tient également le premier rôle, celui du fameux Derek Zoolander, mannequin écervelé, star des podiums qui se voit voler son titre de mannequin de l’année par un certain Hansel, interprété par Owen Wilson. Derek qui a fini par renier la profession se voit offrir un nouveau job pouvant relancer sa carrière comme modèle pour Mugatu, joué ici par l’excellent Will Ferell. Il est en réalité victime d’un complot visant à tuer le premier ministre de Malaisie, afin que Mugatu puisse continuer à faire fabriquer ses vêtements par des enfants du pays.

Zoolander est un sommet du second degré, les personnages sont  tous stupides et les comédiens en profitent. Ben Stiller excelle en mannequin idiot affecté par sa perte soudaine de notoriété et provoque l’hilarité tout au long du film, suivi par Owen Wilson son rival, hippie beau gosse et non moins stupide. Will Ferell en méchant aux habits et à la coiffure tous droit sortis d’une mauvaise science fiction des années 80 est grandiose comme toujours.

Plusieurs scènes cultes, dont une célèbre où Mugatu montre à Derek une maquette du « centre pour les enfants qui ne lisent pas très bien ».
Où encore celle ci-dessous où ses amis meurent tragiquement suite à une bataille d’essence dans une station service… Si cette scène ne vous fait pas rire, on ne peut plus rien faire pour vous.

40 ANS TOUJOURS PUCEAU, 2005

Judd Appatow, réalisateur et producteur pilier du mouvement réalise avec « 40 ans toujours puceau », son premier film, un de ses plus grands succès et s’installe parmi les réalisateurs incontournables de comédie aux états-unis.
L’histoire est dans le titre et le film doit beaucoup au puissant Steve Carell, également co-auteur du projet. On peut y voir d’autres membres de la Frat Pack, notamment Paul Rudd et Seth Rogen qui deviendront des figures de la comédie par la suite. Le personnage principal est un quarantenaire, puceau donc, qui collectionne des figurines et passe son temps libre à jouer à la console. Comme souvent chez Appatow on passe d’un humour parfois gras (mais du bon gras) à des moments bien plus subtils avec des personnages réellement attachants.

LA FAMILLE TENENBAUM, 2001

Film emblématique dans la filmographie de Wes Anderson, « La famille Tenenbaum » est un véritable chef d’oeuvre du genre. Gene Hackman est ici le père d’une famille dispersée d’enfants surdoués qui va faire croire à son ex femme et ceux-ci qu’il est atteint d’un cancer. La famille va alors être à nouveau réunie.
L’occasion de découvrir une galerie de personnages originaux et loufoques. Une mise en scène singulière et propre à Anderson qui bénéficie d’un casting premier cru avec Anjelica Huston, Owen Wilson (co-auteur du film) et le grand, le magnifique Bill Murray.
Cette comédie dramatique fourmille d’idées et est esthétiquement remarquable. La patte sentimentale, mélancolique et adolescente d’Anderson parcourt le film jusqu’à l’excellente b.o. Un vrai plaisir, à voir et revoir.

PRÉSENTATEUR VEDETTE: LA LÉGENDE DE RON BURGUNDY, 2004

Si il a un statut de film culte outre atlantique et fut un succès à sa sortie, Ron Burgundy est beaucoup moins connu chez nous. Film à l’humour typiquement américain il se déroule dans les années 70 et conte l’histoire d’un présentateur célèbre qui voit son quotidien bouleversé par l’arrivée d’une femme dans son équipe. Inquiet pour son poste, une guerre éclate entre les deux.
Humour forcément misogyne, costumes d’époque kitsch et coiffures improbables contribuent à l’univers du film. Le talentueux Will Ferrell (lui aussi co-auteur du film, décidément) est une fois de plus au sommet, génie de la comédie, il porte le film et est d’une justesse remarquable. Le film est également un rassemblement de la Frat Pack puisque 6 des 7 principaux acteurs y apparaissent. Steve Carell est lui aussi présent, et toujours aussi drôle. Une production Judd Appatow réalisée par Adam McKay ancien scénariste pour le Saturdy Night Live. McKay est un personnage important au sein de la comédie américaine qui à participé à l’excellente série « Eastbound and down ». Il réalisera aussi d’autres films, toujours avec Will Ferell, dont le désopilant « Frangins malgré eux ».

WALK HARD, THE DEWEY COK STORY, 2007

Walk Hard est un biopic sur le personnage fictif Dewey Cox (interprété par John C. Reilly), chanteur à succès, adoré dans le monde entier. L’homme collectionne les aventure (411 exactement) mais son unique amour sera Darlene, celle qui l’a accompagné sur scène un moment.
Le film parodie « Walk the line » et « Ray » et est une fois de plus écrit et produit par Judd Appatow. On peut également y voir apparaître quelques stars de la comédie comme  Jonah Hill, Jack Black mais aussi le chanteur Jack White en Elvis Presley. Une bonne occasion de voir le trop rare John C. Reilly dans un rôle principal.

2013 s’annonce également comme une bonne année avec la sortie entre autres du dernier volet de « Very Bad Trip », de la suite des aventures de « Ron Burgundy » et de « The incredible Burt Wonderstone » réunissant Jim Carrey, Steve Carell et Steve Buscemi.

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