L'association Détours des Mondes avait organisé la semaine dernière une visite au Museum d'Histoire Naturelle de La Rochelle.
Cela commence toujours de la même manière dans ces musées. Une sorte de parcours initiatique, bien agréable, nous fait contourner quelque farouche bison ou traverser des cabinets de curiosités d'un autre temps avant de parvenir aux objets africains et océaniens que recèlent ces "trop confidentielles" collections en Région.
Tout d'abord, un détour par l'exposition de pièces de la collection Jean-Pierre Fillieux, du nom de ce collectionneur belge qui vient de faire un don important au Museum. Des objets africains avec quelques masques complets, mais aussi de belles parures océaniennes retiennent mon attention.
Cet intérêt est probablement émoustillé par l'effet d'accumulation produit dans ces anciennes vitrines en bois qui révèle en nous une âme de chineur ou de chercheur de trésor...
Dans les étages, nous attend la découverte des collections permanentes. C'est dans le début du XXème siècle que sous l'impulsion du conservateur Etienne Loppé, le museum acquiert les 5 500 pièces actuellement conservées.
Une large partie du deuxième étage est consacrée aux collections africaines. Parmi elles, on remarque un bel ensemble de terres cuites Sao et des armes. Plus haut, nous attendent les "highlights" des oeuvres africaines, selon notre goût occidental façonné ainsi, dont ce superbe muziri.
Mais ici, ce sont les collections océaniennes qui emportent la vedette avec un bel ensemble Kanak, un autre composé de sculptures Malagan de Nouvelle-Irlande ou encore de masques mélanésiens.
Le regard s'attache aussi aux petits objets, souvent étonnants, tel ce moaï kava kava bicéphale ! Une bien belle et énigmatique sculpture dont on sait qu'elle fut collectée en 1860 par le chirurgien de marine rochefortais Gilles.
On pourra lire l'article de Jean Hervé Daude sur les objets de l'île de Pâques présents au Museum de La Rochelle.
Photos de l'auteure, mars 2013.