Ce vendredi soir s'est tenue à la médiathèque l'Odyssée de Lomme une soirée consacrée à la Francophonie, dans le cadre des manifestations nationales, animée par l'association lommoise Amis sans Frontières.
Soirée très instructive, qui m'a permis d'apprendre que le père de l'expression est le géographe français Elysée Reclus, au XIX° siècle. Aujourd'hui, la Francophonie, c'est 50 pays, quasiment un tiers des membres de l'ONU, d'où son poids dans la sphère internationale.
Nous eûmes droit aux témoignages des francophones du monde : une québécoise, qui lutte pour préserver son identité francophone et ses racines françaises, dans un monde envahi par les anglophones, une algérienne et un vietnamien, pour qui cette langue est liée à leur passé colonial, un français d'abord rejeté mais vers lequel ces pays reviennent, enfin des pays comme la Moldavie ou le Japon, qui n'ont pas de passé avec notre langue.
Aloes, qu'est-ce qui les attire, au-delà de notre nostalgie de la grandeur française, quand toute l'Europe du XVIII° siècle parlait la langue de Voltaire ou lorsque la France était une des plus grandes puissances coloniales de la planète. Aujourd'hui, dans un monde dominé par l'anglais, qui sert pour les nouvelles technologies, les échanges commerciaux et bancaires, quelle est la place qui est la nôtre.
Et c'est là qu'on s'aperçoit que le monde a gardé un regard apprécié sur nos valeurs de civilisation : les droits de l'homme, le respect de la diversité culturelle, l'engagement en faveur de l'écologie, la richesse de notre langue, notre éthique...
Déjà sous la Révolution, la France avait montré à l'Europe ce que pouvait être un gouvernement républicain, ce que personne ne remet en cause aujourd'hui. De même, montrons-nous encore la route, à travers les valeurs véhiculées par notre langue. Il n'y a aucune honte à avoir raison. Après tout, ne sommes-nous pas dépositaires de la sagesse du vieux continent ?