A Athenes la crise des mediasdevient inquietante
Fin 2012, le journal Le Monde faisait déjà état de la situation alarmante des medias occidentaux : « Fermeture de titres, basculement vers le numérique, plans sociaux à répétition : 2012 aura été une année noire pour les journaux papier dans tout le monde occidental. »
Le temps est au questionnement quant à l’avenir de la presse et des tirages papier. D’autant plus que cette crise est structurelle et non pas cyclique. Il semblerait qu’on entre dans une nouvelle aire ou les médias traditionnels devront trouver leur créneau et la forme adéquate pour survivre.
Dans cette crise des médias, la télévision ne semblait pas touchée avec son grand taux d’audience. Cependant, la crise à laquelle font face les journaux papier commence à gagner le petit écran. Le Pew Research Center vient de publier un rapport confrontant la situation inquiétante des medias.
Dans une première partie, le rapport du Pew research Center traite le cas de la télévision. Le taux d’audience des journaux télévisés connait une forte chute : 28% d’auditeurs actuellement, contre 40% en 2008. De plus, une partie des informations –le sport, la météo et la circulation routière- est fortement concurrencée par les applications mobiles.
Le rapport fait aussi part de ses conclusions générales sur l’état des médias. La première constatation est de plus en plus de journalistes sont congédiés : de nombreux plans de licenciements ont été réalisés dans les rédactions, de nombreux titres de presse ont aussi disparu.
De plus, les grands journaux seraient de moins en moins critiques : le rapport s’appuie sur la dernière campagne électorale ou les medias ont été les mégaphones des partis sans vraiment porter un regard critique.
Les médias génèrent moins de revenus du fait de leur dématérialisation ; la version numérique des quotidiens peine à devenir rentable.
Le public a conscience que la qualité de l’information relatée dans les médias est en baisse ce qui génère une défiance envers les journalistes.
Tout ce qui se passe en ce moment donne à réfléchir. La crise financière en premier lieu n’est que la partie émergée de l’iceberg : on est face à une crise structurelle qui fait prendre conscience que c’est la structure même du système médiatique qui est en crise et qu’un nouveau modèle économique doit être trouvé. Les médias en font les frais et les conséquences seront pesantes s’ils ne trouvent pas une solution pour survivre malgré le fléchissement des tirages papier.
Les grands groupes de presse avaient dans un premier temps raté le wagon du numérique, secteur souvent mal vu par les journalistes de presse écrite. Aujourd’hui ils tentent de renverser la vapeur en proposant de plus en plus d’innovations dans ses contenus numériques avec un design plus actuel et l’utilisation de plus en plus d’outils multimédias.