On discute beaucoup de chiffres et de l’incompétence des
Européens à résoudre sa crise. Mais elle est telle que seule la critique est
aisée. Pourquoi les critiques d’aujourd’hui, d’ailleurs, n’ont pas signalé plus
tôt la catastrophe imminente ? (Des banques surdimensionnées, qui rémunéraient les comptes de dépôts à des taux colossaux ?)
Je me demande si ces dernières décennies n’ont pas vu le
monde se livrer à une sorte de stratégie du coucou. On a voulu croire au père
Noël. Partout on a couronné des charlatans, qui, comme Enron, prétendaient
faire des miracles. On les a crus. Une fois en place, ils ont rendu impossible
la vie de ceux qui étaient utiles à la société, quand ils ne les ont pas jetés
hors du nid.