Encore une expédition des dernières vacances scolaires
Nous sommes allés au Venitian afin de visiter l’exposition consacrée au Titanic.
Pour atteindre le hall, nous devons traverser de vastes couloirs, complètement vides, hallucinant!
A l’entrée nous recevons nos tickets, des boarding passes en réalité, avec le nom de véritables passagers:
Nous partons à la découverte du Titanic, l’histoire de sa construction, de son inauguration, puis son unique traversée…
De nombreux documents d’époque sont rassemblés: prospectus publicitaires, cartes postales, documents techniques… Tous célèbrent le gigantisme du navire… et sa ‘supposée’ résistance à toute forme de collision…
Le Titanic a été construit à Belfast par les chantiers navals Harland & Wolff à qui la société White Star Line avait commandé 3 navires quasi identiques: le Titanic, l’Olympic et le Britannic.
L’Olympic ayant été livré quelques mois avant le Titanic; les deux navires ont reçus des équipements très similaires. Ainsi l’exposition permet de découvrir des éléments de décoration ou encore de la vaisselle, disparus avec le Titanic mais encore disponibles sur l’Olympic:
Certaines zones ont été reconstituées à l’identique afin de témoigner du luxe du paquebot:
Mais aussi des différences de traitement selon les classes, avec ici la 3ème classe:
Après cette première partie dédiée à la présentation du navire, et à ses passagers – de nombreuses anecdotes rendent l’exposition terriblement ‘réaliste’ – nous entrons dans une section consacrée à l’accident: les conditions de navigation, les envois de messages avertissant le commandant du Titanic puis la gestion de l’évacuation.
La salle relatant l’accident est maintenue à une température très fraiche afin de plonger les visiteurs dans les conditions terribles du choc. On peut toucher un morceau d’iceberg dont la température est encore de quelques degrés supérieure à celle de l’eau dans laquelle sont tombés les passagers du Titanic cette nuit là…
L’exposition est clairement à charge contre le commandant du Titanic, un commandant expérimenté, certes, mais déjà âgé et pas habitué à des navires de ce gabarit. En plus de sa négligence face aux nombreuses mises en garde sur les conditions météo, l’exposition rappelle qu’il a mis plus d’une heure à décider l’évacuation du Titanic, estimant au départ pouvoir rallier les côtes américaines.
Cette copie du New York Times du 15 avril 1912 est historique dans la mesure où un petit encart, à droite, évoque la possibilité d’une collision entre le Titanic et un iceberg. Le journaliste n’est pas sûr de son information car à ce moment là des SOS ont été envoyés mais aucun bateau n’a encore atteint le paquebot.
C’est également la première fois que les mots Titanic et ‘iceberg’ sont associés et ils le seront désormais pour toujours…
La suite de la visite évoque les secours et les survivants:
Les passagers de 3ème classe sont de loin les plus touchés, en grande partie à cause des portes de séparation des classes qui sont restées bloquées après l’accident. Ces portes, destinées à éviter que les passagers des différentes classes ne se mélangent et n’utilisent les mêmes installations, devaient être ouvertes par les stewarts en cas d’urgence. Malheureusement, peu ont pensé à le faire, dépassés par la situation…
Sur ce tableau rassemblant la liste des noms des passagers, sauvés en bas, noyés en haut, nous sommes invités à chercher celui figurant sur notre ticket d’entrée. Evidemment, il figure parmi les rescapés… le contraire eut été de très mauvais goût!
La dernière partie de l’exposition relate les recherches qui ont conduit à retrouver l’épave du Titanic. De nombreux projets ont existé depuis le naufrage mais ce n’est qu’en 1985 que les financements et les moyens techniques ont permis de localiser les restes du Titanic… à plus de 3000 mètres de profondeur!
Les éléments du navire sont disséminés sur une zone qui s’étend sur près de 3km². L’identification de ces différents morceaux a permis de reconstituer les étapes du naufrage.
Les scientifiques ont étudié la rouille formée sur l’épave et découvert des bactéries totalement inconnues.
Ces études ont rapidement montré que la corrosion était telle qu’il était inenvisageable de tenter de remonter des morceaux du bateau, ceux-ci se disloqueraient complètement pendant la durée de la remontée. D’ailleurs, on estime à 50 ans seulement la période au delà de laquelle les restes disparaitront complètement en poussière…
Par contre, de nombreux articles de décoration, ou petits éléments du paquebot ont été remontés, et beaucoup de photos prises par les robots:
Enfin, quelques vitrines rappellent que la fascination pour ce terrible évènement a engendré plusieurs films, même si on ne connait quasiment que le dernier