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Les étranges obsessions de Quatremer

Publié le 23 mars 2013 par Lecridupeuple @cridupeuple

C’est ce que l’on appelle une sortie de route carabinée. Je crois même que la voiture Quatremer est sérieusement encastrée dans un platane. En insinuant que Jean-Luc Mélenchon puisse être antisémite, le chroniqueur patenté de l’oligarchie européenne a tombé le masque et est tombé dans le vide.

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Jean-Luc Mélenchon a donc déclaré, en substance, que Pierre Moscovici ne pense pas en termes de France mais de finance internationale. Jusque là, au vu du bilan de Moscovici, pas de quoi fouetter un chat. On sait que le ministres des Finances, « spécialiste » des questions européennes, est par la nature de son engagement de longue date un défenseur ardent des intérêts des groupes financiers internationaux. Il fait d’ailleurs partie des théoriciens du social-libéralisme.

Mais, pour Quatremer, le ranci haineux camouflé à Bruxelles (j’y reviendrai), distiller une nième diatribe contre le co-président du Parti de Gauche, objet de sa vindicte depuis des lustres, justifie tout. Il a donc insinué, j’insiste sur le terme, que Jean-Luc Mélenchon, avec sa sortie, aurait versé dans l’antisémitisme. Cette insinuation lui évite assurément le procès en diffamation. Comme m’interroge le fait qu’au terme « finance internationale », Quatremer puisse associer, dans un sens ou dans l’autre, « juif ». Me prénommant, pas tout à fait par hasard, Nathanaël, je suis choqué par la nature de sous-entendu pas déguisé du tout.

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Mais cette obsession sur les « années 30 », terme usité par Quatremer, m’interroge. J’avais eu l’occasion de me frictionner une fois avec lui sur twitter. Il avait vite sorti le fameux « point Godwin » en m’accusant de faire du Je suis partout, du nom d’une célèbre revue collaborationniste pendant la seconde guerre mondiale. Il s’est rendu aussi coupable d’un article dans lequel il explique « l’inadéquation européenne de Moscovici par son judaïsme qui le rendait germanophobe ».

Je me garderai de le traiter d’antisémite, ce terme est trop fort pour qu’on puisse l’utiliser à tort et à travers. Au final, Quatremerde n’est qu’un petit gratte-papier en mal de notoriété. Et dans le fond, Henri Maler, d’Acrimed, a bien raison :

Le procès en antisémitisme (avec ou sans sous-entendu) conduit par @quatremer et @jmaphatie contre Mélenchon ne mérite même pas une insulte.

Cela dit, je suis inquiet. Il y a de la haine chez Quatremer comme il y en avait chez Robert Brasillach, avec des obsessions dont la similitude laisse pantois. Si Quatremer voue le reste de sa pitoyable vie à tenter d’abattre Jean-Luc Mélenchon, qu’il le dise. Et Libération devra alors décider s’il conserve à son service un homme qui dérape aussi facilement. Je me suis laissé dire que, du côté de la rédaction de Libé, on aimerait bien que le bonhomme vienne rendre des comptes sur ce qu’il écrit, un peu en leur nom à tous. Demandes restées vaines jusqu’à présent. J’aimerais beaucoup être à la conférence de rédaction du quotidien lundi matin.


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