Tu fais un 9 d'entrée ? Veinard, tu gagnes le droit de recevoir l'équipement du relayeur spécial "Pékin 2008". Une paire de boules Quies pour ne pas entendre les sifflets et les quolibets, des lunettes roses pour voir le rêve olympique en bleu, des lingettes pour essuyer les mollards des "droit-de-l'hommards"… Tu es prêt à défendre tes chances !
Te voilà déjà arrivé case 29 ! Mince, cette grosse horloge, c'est Big Ben et ce bus rouge… Tu es à Londres. Là, ça devrait glisser comme de la marmelade sur une tartine. Les Anglais sont tellement flegmatiques. Hélas, après quelques kilomètres escorté par les bobbies, tu manques de marcher sur un bonze tibétain qui s'est perfidement coulé dans le cortège. Tu évites de justesse de te prendre les pieds dans sa robe safran. Mais tu dois attendre la "Manche" suivante pour repartir. Direction Paris…
Ah Paname, ville des amoureux ! Tu es passé entre les grèves de cheminots, d'enseignants, d'aiguilleurs du ciel, la grogne des taxis, des lycéens et des bistrotiers, bravo ! Mais ne te réjouis pas trop vite. Paris est aussi la capitale internationale des droits de l'Homme. Bref, c'est le merdier et la Tour Eiffel se prend pour le Potala. C'est le rendez-vous des défenseurs des lamas, dont certains ont juré d'éteindre ton précieux flambeau. Tu échappes de justesse à l'extincteur d'une élue verte, visiblement convertie au jardinage au gaz carbonique. Tu files entre les doigts de l'Hermès des causes perdues, Robert Ménard, capable de se dédoubler pour porter le fer dans la plaie, surtout quand elle suppure sur petit écran dans le journal de vingt heures.
Case 59. San Francisco. Richard Gere, le plus "bonzé" des stars d'Hollywood t'attend au passage du Golden Gate. Raté, tu lui passes sous le nez, en empruntant des passages barrièrés, à l'écart de la plèbe, dont on ne peut décidément pas se fier. Ça grogne un peu, mais tu n'entends presque rien. Les Amerloques assurent au niveau de l'organisation, mais c'est tout de même pas le pied. Heureusement qu'il y a encore des régimes autoritaires et dictatoriaux pour mobiliser au bord des routes des foules sourires aux lèvres et petits drapeaux en main. Vivement la Corée du Nord !