Ramon Emilio Valdés, de son vrai nom, nait le 9 octobre 1918 à Quivican près de la Havane. Très tôt, ses parents d’origine modeste, réalisent que « Bebo » possède un réel don pour la musique et particulièrement pour le piano. Ils font quelques économies pour qu’il puisse suivre des cours. A 17 ans, ils l’envoient chez sa tante à la Havane pour qu’il puisse intégrer le Conservatoire Municipal. C’est ainsi qu’imprégné par sa culture familiale de la musique traditionnelle afro-cubaine, et influencé par sa formation classique et jazzy, il développera cette mixité musicale.
Dès lors, ses compositions mêleront les harmonies du jazz aux sonorités de ses racines : C’est ce que l’on nommera l‘afro-cuban jazz.
A partir de 1937, il intègre des orchestres en proposant des arrangements dont lui seul a le secret. Sa réputation se fait très vite connaître et il deviendra très rapidement l’arrangeur de tous les artistes et groupes cubains (Célia Cruz, Benny Moré…)
En 1947, il entre au cabaret Le Tropicana, le temple de la musique cubaine à la Havane et y restera durant dix ans. Assumant les fonction d’arrangeur, de directeur musical de plusieurs groupes, enregistrant des albums. Il y cotoiera des stars internationales avec qui il collaborera ( Nat king Cole). Son premier album « Cuban Jam Session » demeure pour les spécialistes l’un des premiers disques de latin jazz.
En 1960, opposé aux idées de Castro, il s’exilera en Europe et ne retournera jamais plus sur son île. Installé en Suède, sa notoriété déclinera petit à petit et il ne sortira de l’anonymat qu’à l’âge de 76 ans, lors de la sortie en 2000 du documentaire Calle 54 de
Bebe Valdés, s’est éteint auprès de sa famille en Suède. Parmi ses cinq enfants, deux ont suivi ses traces musicales. Chucho Valdés, le prestigieux pianiste cubain, et Rickard Valdés musicien du groupe suédois de timba Calle Real.
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