Belgique: deux ministres portent plainte contre l’Allemagne pour concurrence déloyale

Publié le 23 mars 2013 par Eldon

Et Paf, dans ta face! Excusez cette saillie quelque peu triviale, mais le « modèle allemand », « il commence à nous les briser menu »…

Mardi dernier, deux ministres belges et pas des moindres, celui de l’Economie et celui de l’Emploi, ont décidé de porter plainte devant la Commission européenne contre la République esclavagiste allemande et ses mini-jobs à 400 euros par mois.

Aucun humanisme dans la démarche certes, de l’économique pur jus, mais c’est mieux que rien. Pendant ce temps, la France, sur la base de la peur irraisonnée d’un nouveau conflit avec l’Allemagne, lui  laisse tout passer au nom d’une prétendue amitié et l’Espagne adopte les mini-jobs pour relancer l’emploi de ses jeunes

« Ce mardi matin, nous apprenions que deux ministres du gouvernement belge, le ministre de l’Economie Johan Vande Lanotte et la ministre de l’Emploi Monica De Coninck avaient décidé de porter plainte devant la Commission européenne contre l’Allemagne afin de faire cesser la concurrence jugée déloyale qu’elle exerce vis-à-vis de ses voisins. La première puissance économique européenne est accusée de faire travailler des gens venus d’Europe de l’Est à des salaires beaucoup plus bas que ceux pratiqués dans d’autres pays européens comme le nôtre. Conséquence: certaines de nos entreprises ne font pas le poids et sont obligées de se restructurer ou de délocaliser en Allemagne ou, pire, de fermer.

La viande est envoyée en Allemagne pour être découpée

Le secteur de la viande est particulièrement touché par ce phénomène de dumping social. C’est d’ailleurs à la suite des récriminations de ce secteur que nos ministres ont décidé de passer aux actes. « Plusieurs de ces entreprises ont commencé à restructurer ou délocaliser vers l’Allemagne car elles ne parviennent plus à faire face à cette concurrence », explique Johan Vande Lanotte. « L’une d’entre elles ne découpe plus la viande en Belgique, mais coupe les carcasses en quatre et les envoie vers l’Allemagne. Là, des travailleurs à très bas salaires s’occupent de la découpe et c’est beaucoup plus rentable. Ces pratiques sont inadmissibles », souligne-t-il encore.

Travailleurs d’Europe de l’Est à des salaires plancher

Les conditions salariales en Allemagne sont nettement plus avantageuses pour l’employeur que dans de nombreux autres pays européens et expliquent en partie son succès économique malgré la crise. En chiffres, cela donne notamment trois euros de différence entre le salaire net horaire moyen belge, charges patronales comprises, (22,5 euros) et allemand (19 euros). L’écart s’accentue entre les salaires bruts, charges patronales comprises. Un salarié allemand coûte 30 euros quand il en pèse 39 chez nous.

C’est aussi en attirant des travailleurs venus d’Europe de l’Est et oeuvrant à des salaires plancher (mais légaux), que l’Allemagne s’assure une compétitivité difficilement tenable pour ses voisins. Ainsi, la découpe d’un porc coûte 1,6 euros en Allemagne, soit trois fois moins qu’en Belgique (1,6 euros). Tout est dit. »

Source: RTL.be via Républicaine, donc de gauche