Nick Cave

Par Fibula
Nick Cave and The Bad Seeds, Métropolis de Montréal, 22 mars 2013
Hier soir, dans un Métropolis plein à craquer, c'est fébrile que la foule attend Nick Cave, en visite à Montréal pour la deuxième fois en 5 ans. Son nouvel album, Push the Sky Away, sorti le mois dernier revient à une musique plus douce, digne des Boatman's Call et autre No More Shall we Part.Nick Cave et ses Bad Seeds, qui fêtent ensemble leurs 30 ans d'existence cette année, en ont interprété quelques morceaux avec vigueur et notamment une Jubilee Street très plaisante et qui démarrait fort bien ce spectacle.Puis le groupe s'est tourné vers sa longue carrière pour y puiser toutes les plus grandes chansons qu'il pouvait y trouver : Red Right Hand, toujours aussi inquiétante quand le grand et maigre Nick se penche sur les premiers rangs éclairé d'une lumière rouge sang, God is in the House, The Weeping Song, Into my Arms, au piano, intermèdes bienvenus après des moments très énergiques pour le chanteur et le public. Stagger Lee, enfin, chanson traditionnelle américaine inspirée d'une sordide histoire qui s'est déroulée en 1895 aux États-Unis.Avec Nick Cave and The Bad Seeds, nul besoin de mise en scène, de décors originaux ou de lumières spéciales, Nick Cave EST la mise en scène à lui seul, courant d'un bout à l'autre du stage, serrant des mains au passage, s'appuyant même sur des personnes pour s'avancer le plus possible vers les gens, et tout ceci en continuant de chanter, s'adressant à des personnes au premier rang, adaptant ses paroles pour faire de l'humour grinçant (dans Stagger Lee : « The Devil is in, It's your fucking I-Phone! », pied de nez aux dizaines de personnes qui le mitraillaient de leur téléphone intelligent sans qu'il ne s'en plaigne par ailleurs) ou interpeller de jolies personnes. Nick Cave est un vrai rocker qui peut tout se permettre, son passé punk avec The Boys Next Door ou The Birthday Party ressurgit sur scène, dans sa gestuelle, son aisance naturelle, son rythme. Il possède de plus un charisme capable de faire chavirer n'importe qui. Le gourou Cave nous a donc livré une performance qui ressemblait à celle de 2008, comme on peut s'en rendre compte en relisant mon billet du 7 octobre 2008, mais agrémentée des nouvelles chansons de Push the Sky Away.
Je dois mentionner aussi l'excellente Sharon Van Etten, qui a assuré avec brio la première partie du concert. Sharon est aussi une des choristes de Nick Cave and The Bad Seeds.
Ici, vous pourrez écouter et voir Into My ArmsEt ici, le clip de Stagger LeeEncore une pour se faire plaisir, Henry Lee, avec PJ Harvey, dans l'émission anglaise The White RoomEt enfin, une performance plus récente de The Mercy Seat, à Glastonbury en 2010
La critique du concert par Erik Leijon, dans The Gazette
L'article de La Presse, par Alain Brunet
Lætitia Le Clech
Inutile de vous faire part de mon humeur musicale... :)