Des chercheurs de l'école polytechnique fédérale de Lausanne ont mis au point un nouveau type de mémoire flash très performante qui combine deux matériaux ayant des propriétés électroniques remarquables : le graphène et de molybdénite.
Il y a deux ans, la même équipe de recherche avait montré les propriétés électroniques prometteuses de la molybdénite (MoS2), un minerai abondant dans la nature. Ces chercheurs avaient également démontré la faisabilité d'une puce en molybdénite. Aujourd'hui, ils sont allés encore plus loin en développant un prototype de mémoire flash (un type de mémoire qui peut non seulement stocker des données, mais aussi les maintenir en l'absence d'électricité) qui combine les propriétés du graphène et de la molybdènite.
La molybdénite et le graphène ont beaucoup de choses en commun. Ces deux matériaux devraient permettre de dépasser les limites physiques des puces et transistors actuels. Leur structure chimique à deux dimensions et le fait qu'ils soient constitué d'une seule couche d'atome leur confèrent un énorme potentiel pour poursuivre la course à la miniaturisation électronique.
Bien que le graphène soit meilleur conducteur, la molybdénite possède pour sa part de remarquables propriétés semi conductrices. Celles-ci lui permettent de basculer très rapidement d'un État ouvert à un état fermé en consommant très peu d'énergie. Utilisés conjointement, les deux matériaux peuvent ainsi combiner leurs avantages uniques.
Le prototype développé par les chercheurs suisses a été conçu en utilisant « un effet de champ géométrique » . La combinaison de ces deux matériaux a finalement abouti à la mise au point de nouveaux composants aux propriétés exceptionnelles, tant en matière de vitesse que de consommation électrique et de souplesse.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash