Il y aurait une guerre de tranchées entre la « génération Y » et celles qui les ont précédées dites « génération X »(1) et au-delà. Même si nous constatons effectivement que les d’jeunes ont globalement de la dextérité avec les outils numériques, smartphones et autres tablettes, sans même parler des consoles de jeux (voir la « génération poucette » (2) de Michel Serres), ils sont loin d’être à l’aise pour gérer et résoudre les problématiques techniques, organisationnelles et fonctionnelles du système d’information (SI) dans son ensemble ; sans oublier le volet très sensible de la sécurité informatique.
Inversement, la « génération X » n’est pas globalement aussi véloce que la dite « génération Y » (encore que je connais des geeks cinquantenaires). Mais sur le plan organisationnel, fonctionnel, travail collaboratif etc. leurs expériences en font une valeur fondamentale des entreprises et administrations.
Soit dit en passant, les entreprises qui font du jeunisme en éliminant les 40 ans et + sont, pour moi, dans l’erreur totale pour 2 raisons. D’une part, en agissant de cette façon elles scient les branches qui leur apportent de l’oxygène (les 40 ans et + sont des clients de leurs produits et services, comme les autres) et elles perdent une partie des savoirs et de la sagesse qui constituent une part essentielle de leur valeur ajoutée.
extrait de la conférence que j’ai faite sur les réseaux sociaux à l’école d’ingénieurs du CESI de Mont-Saint-Aignan (Rouen), le 12 décembre 2012 dans le cadre du centenaire de la chambre des cabinets d’ingénierie CINOV-Normandie www.cinov.frContrairement à ce que pensent certains, le numérique n’est pas une ligne de fracture entre les générations, c’est un fantastique levier pour les rapprocher. Au risque de contrarier Monsieur Jean de la Fontaine, cessons d’opposer le chêne (génération X) et le roseau (génération Y) avec des points de vue infondés.
Utilisons le numérique pour développer la complicité entre les générations.
Nous en ferons une force qui alliera les qualités de la souplesse et de la solidité. Ce n’est pas de l’innovation, mais simplement du bon sens.
Nous en serons tous – collectivement -
les bénéficiaires.