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Leslie en Interview

Publié le 23 mars 2013 par Lemediateaseur @Lemediateaseur

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Après avoir bravé la pluie pour me rendre dans un bel hôtel parisien, me voici accueilli par la toujours aussi sympathique Leslie.

C’est la 3ème fois que nous recevons l’artiste sur notre site et c’est toujours avec autant de plaisir. Nous vous avions chroniqué ici son dernier opus intitulé Les enfants de l’orage.

Nous avons donc eu l’occasion de parler de l’opus et de sa création. Un entretien à lire ci-dessous.

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Bonjour Leslie,

Ton nouvel opus Les enfants de l’orage est déjà dans les bacs, est-tu contente de l’accueil du disque ?

Oui beaucoup. Et c’est un album pour lequel je me dis qu’il va fonctionner par le bouche à oreille dans le sens où il faut vraiment l’écouter pour ce rendre compte du changement. J’aurais beau l’expliquer moi, ça mettra toujours du temps avant que les personnes qui ne me connaissent pas, car je ne parle pas de mes fans qui me suivent depuis toujours, aient un petit déclic pour envisager d’écouter ce disque.

Lors de notre dernière rencontre, tu me parlais que tu voulais plus de « vrais » instruments et tu as été au bout de ton idée, as-tu réussi facilement à faire passer cette idée aux maisons de disques ?

C’est assez particulier, car je me rends compte que quand je veux quelque chose, j’arrive à l’obtenir à 99%. J’ai une grande force de persuasion.  Généralement mon équipe me suit artistiquement.  Ce qui s’est passé aussi c’est que j’avais le choix entre signer cet album soit en major, soit dans un label indépendant comme Play On. Quand j’ai fais écouter 3 ou 4 de mes titres comme une débutante, certaines majors étaient intéressées mais je n’ai pas pris ce parti là car j’avais besoin d’une plus grande liberté. Que ce soit pour l’enregistrement et après pour les choix d’images ou de choses comme ça.

Et tu l’as trouvée chez Play On ?

Oui vraiment. Ils ont écouté 4 titres et ont voulu me signer. Après ils m’ont laissé dans mon cocon et ne venaient que de temps en temps. Ils découvraient les titres au fur et à mesure.

Le fait de composer avec des guitares notamment, est-ce que ça a changé ta manière de travailler ?

Peut-être qu’il y a plus la notion de partage quand on fait appel à des instruments. Dans notre inconscient collectif la guitare fait penser aux colonies, aux potes … Et là il y avait une proximité entre le compositeur et moi, ce qu’on a pas quand on fait de la musique sur un logiciel, même si j’aime aussi le faire comme ça.  Il y a une sorte de lâcher prise et on est seul face à l’instrument.  Ca ouvre à une plus grande marge de manœuvre, car quand on compose sur machine, on  a une musique plus aboutie et qui nous cadre. Là, guitare-voix, il ne faut pas non plus se perdre en chemin avec toutes ces ouvertures.

Il y a tout de même 2 ou 3 morceaux plus éléctros, c’est pour ne pas perdre totalement ton public ?

En moi j’ai toujours ce côté urbain, animal dans lequel il faut que ça frappe fort pour m’entrainer. Il ne faut pas oublier que j’ai été bercé dans la black musique, dans le hip-hop, toutes mes années 2000 ou j’ai commencé à découvrir le rap avec Missy Elliott etc. C’est quelque chose dont je suis empruntée et qui sera encore là même avec le temps qui passe. Donc ce n’est pas pour « satisfaire » le public car de toute façon j’ai toujours eu du mal à fidéliser mes fans. Beaucoup d’entre eux sont là depuis le début, mais c’est vrai que je suis assez déroutante, je peux passer d’un duo avec Magic système à un morceau plus Mirways.

Un petit changement de style musical et dans le travail, aussi dans les textes, même si je n’aime pas ce terme, est-ce un album un peu plus mature ?

C’est un album engagé, mais engagé émotionnellement et dans les messages qu’il envoi. C’est mon éternel dilemme de passer de l’enfant à l’adulte et je crois que cet album marque enfin l’envie de me positionner vraiment en tant qu’adulte, dans la vie comme dans ma musique. Ca a été un long parcours car 28 ans c’est peut-être l’âge où se demande vraiment le sens qu’on donne à sa vie, et jusqu’à présent, je ne lui en avais donné aucun.

La prochaine étape c’est la scène pour rencontrer le public, tu y penses à la création des morceaux ?

Non mais là j’y pense beaucoup. On a monté un groupe de musiciennes pour être avec moi sur scène. C’est une envie soudaine que j’ai eue suite à un film sur les Runaways que j’ai vu il y a pas si longtemps. C’est un groupe de rock de femmes de l’époque, assez subversif. Au fond de moi j’ai toujours aimé ce côté provocant, j’ai du mal à l’exprimer et aujourd’hui c’est comme si le monstre de provocation en moi était en train de se réveiller (rires). J’ai vraiment envie que cet album ai une vie sur scène.

Il y a évidemment aussi ta reprise avec Ivyrise de Je te donne de Jean-Jacques Goldman. C’est un artiste que tu aimes beaucoup ?

Pour être honnête, ce n’est pas un artiste qui a bercé mon enfance, mais c’est un artiste que j’ai eu l’occasion d’écouter petite pendant mon Afrique Noire. Il y avais lui et Céline Dion que j’écoutais. J’ai toujours admiré sa carrière et sa notoriété si grande alors qu’il est si discret.

Toi à l’inverse tu es très présente sur les réseaux sociaux.

Je pense que ce mystère aujourd’hui est quasiment impossible. On vit dans une aire où le grand secret est impossible. On se doit d’être sur les réseaux sociaux, de donner un peu de soi et de vire avec son temps. Je comprends ça, et en même temps on ne dévoile que ce qu’on veut.

Avant de te laisser, qu’est-ce que je peux te souhaiter ?

Qu’on fasse une tournée vraiment. Elle murit déjà dans ma tête et j’ai vraiment envie que les gens viennent voir le live car c’est une toute autre dimension. Je m’exprime vocalement différemment en tant que femme, et puis si vous voulez voir un groupe de fille sur scène c’est le moment de venir.

 

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Le Mediateaseur remercie Leslie pour sa disponibilité et sa simplicité. Son album Les enfants de l’orage est toujours dans les bacs, n’hésitez pas à y jeter une oreille attentive.


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