Un grand merci aux éditions Archipel
Une vague de crimes d'une cruauté sans précédent s'abat sur Berlin. Un tueur en série s'infiltre dans les foyers en l'absence du père de famille, tue la mère, enlève l'enfant et accorde un ultimatum à la police pour le retrouver.
Passé cet ultimatum, l'enfant est assassiné. En référence à l'oeil gauche qu'il prélève sur ses victimes, les médias lui ont attribué un surnom : le Voleur de regards...
Alexander Zorbach, un ancien policier devenu journaliste, se rend sur une nouvelle scène de crime. Une mère de famille a été assassinée et son fils de 9 ans a disparu.
Alexander se retrouve pris dans l'engrenage du jeu machiavélique auquel se livre le Voleur de regards, qui veut lui faire porter le chapeau.
Zorbach a 45 heures pour retrouver l'enfant et prouver son innocence. Le compte à rebours est lancé...
"Angélique, cette femme à l'esprit dérangé à qui j'avais oté la vie, était devenue mon Voldemort personnel."
Alors que Le Briseur d’âmes m’avait laissée pantoise et que Thérapie m’avait un peu déçue sur la fin, Le voleur de regards me cloue sur place, avec une fin trépidante et dure pour les nerfs.
C’est l’histoire d’un ex-flic un peu paumé, qui se retrouve catapulté au cœur d’un jeu macabre par un fou à l’humour morbide… Pas très engageant comme pitch ! Et pourtant l’auteur nous plonge dans cette histoire avec un réalisme inattendu. Des détails, des descriptions et des souvenirs nous immergent dans l’esprit des personnages. On s’y attache, s’y reconnait.
La narration offre aux lecteurs le loisir de découvrir les personnages un à un. Le personnage principal s’exprime à la première personne, les autres nous sont décrits avec un peu plus de recul, même si la place la plus importante est donnée aux ressentis et aux émotions de chacun. C’est ainsi que l’histoire se dévoile petit à petit. Le compte à rebours haletant titille notre self-control et nous pousse à dévorer les pages pour connaître la suite.
C’est d’ailleurs la particularité de l’auteur : jouer avec nos nerfs pour nous assoiffer, nous rendre dépendant pour enfin nous donner le coup de grâce dans les trente dernières pages de dénouement. Le voleur de regards n’échappe pas à la règle : la fin est grandiose et inattendue. On se rend compte au fur et à mesure de tous les petits indices qui mènent à cette fin : il faut juste savoir lire entre les lignes…
Bref, un roman fort en suspense et en émotions. Le héros est attachant, l’intrigue sombre et inquiétante, le cadre maîtrisé… What else : un petit côté ésotérique fascinant, une mystérieuse aveugle et une enquête à couper le souffle. Un coup de maître à nouveau pour le champion allemand du thriller psychologique.
Âmes trop sensibles s’abstenir.