ASTHME INFANTILE: 14% des cas liés à la pollution du trafic routier – European Respiratory Journal

Publié le 22 mars 2013 par Santelog @santelog

2013 devait être l’Année de l’Air, à l’initiative de Commission européenne, avec une priorité sur les actions visant à améliorer la qualité de l’air en Europe. La pollution liée au trafic routier aussi néfaste que le tabagisme passif, conclut cette étude, menée dans 10 villes européennes, publiée dans l’édition du 22 Mars de l’European Respiratory Journal.

L’étude estime ainsi que 14% de l’asthme infantile chronique est lié à l’exposition à la pollution de la circulation, à proximité des axes routiers. Des résultats comparables à la charge de morbidité associée au tabagisme passif estimée pour l’asthme, par l’OMS, entre 4% et 18% chez les enfants.

Déjà en mars 2011 avec les premiers résultats de l’étude Aphekom (Improving Knowledge and communication for Decision Making on Air Pollution and Health in Europe) puis ensuite en août 2012, le constat était sans appel. Habiter à proximité du trafic routier augmente sensiblement la morbidité attribuable à la pollution atmosphérique. Diminuer encore les niveaux de particules fines dans l’air des villes européennes entraînerait un bénéfice non négligeable en termes d’augmentation de l’espérance de vie et de réduction des coûts pour la santé.

Jusqu’à présent, la pollution du trafic était soupçonnée de déclencher des symptômes d’asthme mais été laissé de côté l’asthme chronique causé par l’ensemble des produits toxiques à proximité de routes très fréquentées. Les chercheurs ont calculé la réduction proportionnelle dans l’incidence de l’asthme et des décès liés à l’exposition à la pollution routière, pour chaque réduction de niveau d’exposition. Ils montrent que les enfants, en particuliers, sont les plus vulnérables à ces expositions, avec des taux plus élevés d’asthme, même après ajustement avec les facteurs de confusion, comme le tabagisme passif ou les facteurs socio-économiques. Dans l’ensemble, 14% des cas d’asthme (dans ces 10 grandes villes) sont attribués à la pollution du trafic routier de proximité.

14%, c’est donc le pourcentage de cas qui pourraient être évités en l’absence d’exposition à la pollution du trafic routier.

Source: European Respiratory Journal 22 March 2013 DOI: 10.1183/09031936.00031112Chronic burden of near-roadway traffic pollution in 10 European cities(APHEKOM network) (Visuel © hammett79 – Fotolia.com)

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