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London blues, keep calm et trouver un job à Londres

Publié le 22 mars 2013 par Sukie

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Aujourd’hui, c’est mon dernier jour. Au revoir la vie d’agence. Je n’ose pas dire adieu car on se sait jamais ce qui pourrait arriver. Je suis un peu émue oui il faut l’avouer, même si je ne sais pas exactement à quelle sauce la vie va me manger dans ce nouveau tournant.

Londres a tout chamboulé. Ca ne fait que 10 mois qu’on est là et cette ville m’a changée. Ce n’est pas pour autant que je l’aime, il faut être clair là dessus. Cette ville est rêche, elle me rend sauvage. J’ai mis du temps à m’habituer. Je ne suis toujours pas sûre d’être à l’aise.

Je n’arrête pas de lire des posts de gens qui viennent en week-end et qui disent que c’est génial. Je suis d’accord. En mode touriste, Londres est magique. Je n’ai jamais autant bien bouffer de ma vie. Oubliez vos mauvais souvenirs d’adolescent. On a tous été traumatisé un jour par cette famille anglaise, qui lors de notre voyage avec le collège, nous a marqué par ses légumes mal cuits et son pudding bizarre. Ca c’est de l’histoire ancienne, depuis que j’ai goûté la viande de chez Hawskmoor, les burritos de Wahaca, les don de Toku , le curry de Curry Paradise, les pizzas de Pizza Metro. La liste est longue. Je vous ferais un post sur toutes les chaines que l’on devrait importer en France. Qu’est ce qu’on nous fait chier avec Burger King alors, que vous devriez manifester pour avoir la chance de goûter aux géniaux burgers Byron .

L’autre son de cloche vient de ceux qui ont quitté la France pour trouver un boulot ici. Tout est beaucoup moins rose parce que la vie est chère, les recruteurs cruels, la concurrence rude, le découragement facile. Et personne ne vous attend parce que vous êtes français. On est entre 300 et 400 mille frenchies qui venons chercher un petit carré d’herbe verte. Préparer vous à engager une longue bataille.

Je me suis sentie souvent démotivée. En arrivant ici il y a presque un an, je n’avais aucune envie de faire un boulot alimentaire. J’ai enchainé les entretiens, les non, avec parfois des feedback constructifs. Il faut, je crois, faire ce parcours du combattant pour s’endurcir et comprendre ce que les gens attendent de nous. J’ai été impressionnée par le nombre d’entretiens qu’il est possible de décrocher. Une dizaine en France en 7 ans contre 15 à Londres en un an. À force d’entrainement, on devient meilleur, on arrive avec plus de bagout, mieux préparé. Y a pas de secret.

Je vais vous dire une chose, il n’est pas plus facile de trouver un job à Londres qu’ailleurs. Arrivez avec un objectif bien précis pour éviter de vous faire balader par la réalité du terrain une fois ici.

Pour ne pas se décourager, pensez à tout.

Et surtout soyez patient. Le nouveau job que je viens de décrocher? C’est une longue aventure qui remonte à décembre. Parfois, les recruteurs prennent leur temps. Ce qui ne signifie pas qu’ils vous ont oublié. Relancez, relancez, relancez.

Lisez des descriptifs de job correspondant au métier que vous ambitionnez. Vous verrez parfois que les requis sont sensiblement différent de ce que l’on demande en France.

Connectez vous avec les bonnes personnes. LinkedIn est cool pour ça. Faite une recherche approfondie sur les agences de recrutement spécialisées dans votre domaine. Google est ton ami.

C’est con mais préparez bien vos entretiens. La première fois que l’on m’a demandé avec quelle méthode je menais mes projets, je me suis sentie très seule. En France, ma seule religion c’était le freestyle. Pas de place pour ça à Londres je peux vous l’assurer. J’ai donc lu des tonnes et des tonnes d’articles sur la méthode Agile que j’ai ressortie à toutes les sauces. Renseignez vous sur les process à l’anglaise. Ils en sont friands.

Parez à toutes les éventualités, même à la question: avez vous des questions? Moi par exemple je pose toujours les mêmes: quelle est votre culture d’entreprise? quelle sont les possibilités d’évolution? Quelles qualités primordiales devra faire preuve le candidat pour être retenu?

Connaissez sur le bout des doigts l’industrie dans laquelle vous travaillez et soyez prêt à dégainer des exemples de best practices que vous avez relevé.

Adaptez votre cv. Vous n’êtes pas sans savoir que les Anglais ne présentent pas comme nous. Pas de diplômes dès les premières lignes. On s’en fiche! Mettez en avant vos compétences. Listez tout ce que vous savez faire, même ce que vous recherchez (exemple: un environnement créatif, une petite équipe etc.) Pour ce qui est de vos experiences professionnelles, décrivez des projets précis sur lesquels vous avez travaillés (budget, taille de l’équipe, votre fonction), ainsi que les outils que vous avez utilisés. Ils adorent les cvs fleuve tant que ça fait de vous une rock star.

Soyez une rock star, c’est tout ce qu’on attend de vous.

Si j’ai d’autres idées, je compléterais ce post. En attendant je file en weekend.

Je vous dis bon courage et à la prochaine!


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