Bon, juste une gameuse "casu" comme on dit. Je ne passe pas ma vie sur mes jeux, et bien que parfois je me rend compte que c'est une activité chronophage ("oh marde, l'est déjà 2h du mat ? o_O"), je sais faire une grande place à ma vie réelle en vrai. Mais je reste une gameuse quand même. Si d'abord, c'est vrai de vrai ! Et aujourd'hui j'ai eu envie de vous faire partager ce petit pan de ma vie en vous parlant de tous mes jeux, passés, présents, et les futurs que je veux avoir ... Comme ce sera très long, je ferais ça ne plusieurs articles, en commençant par le commencement : les vieux jeux avec lesquels j'ai commencé mon aventure gaming.
Ouais ... trop ça ^^
Les jeux vidéos, dans ma vie, ont une très grande place. Et ce depuis que je suis toute petite. Parce qu'avant même qu'on ai un PC à la maison, on jouait sur l'Amstrad CPC 464 de mes grands-parents paternels. Mamy nous lançait ce qu'on voulait en insérant une "cassette audio" (s'en était pas une, ça y ressemblait) dans le clavier (oui, je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître) pour ensuite taper une bonne vingtaine de lignes de code pour avoir enfin le menu de démarrage du jeu voulu. Ouais, Mamy était trop forte !
Amstrad CPC 464 avec moniteur couleur
Mes premiers pas en JV furent donc sur un PC 8 bits (si si) deux ans plus âgé que moi (oui, il est sortit en 1984 le bougre) avec un écran couleur et pas moins de 64Ko de mémoire vive et 32Ko de ROM (rigolez pas, c'était énorme à l'époque), et utilisant le langage Locomotive BASIC 1.0.
Sur ce bijou de la technologie, on a joué à pas mal de petits jeux sympathiques, et surtout, en couleurs ! La classe quoi. Je ne me souviens pas de tous (déjà parce que je n'ai pas joué à tous les jeux que mes grands-parents avaient), mais voici ceux qui m'ont le plus marqués :
- Fruity Frank (connu aussi sous le nom de Tutti Frutti) - 1984 : c'est un jeu d'action/réflexion dans lequel le joueur incarne Frank, un jeune homme ramassant des fruits à travers plusieurs tableaux. Oui, dit comme ça, ça a l'air vachement con comme jeu. C'était en tous cas très chronophage. Le joueur dispose de trois vies et doit ramasser tous les fruits du tableau à l'exception des pommes (pourquoi les pommes ? C'est une bonne question ...) en évitant des monstres. Frank possède une cacahuète (ouais ...) pour se débarrasser des monstres (usage unique) et cette dernière réapparaît après quelques instants. Il doit également éviter de se faire écraser par les pommes. Plus on progresse dans les niveaux, plus les fruits rapportent de points (orange, myrtille, ...) et plus le rythme du jeu s'accélère. Le nombre de monstres augmente également lors de la progression de tableaux en tableaux. Les monstres les plus rapides rapportent plus de points, et l'ultime d'entre eux, « la fraise » est extrêmement rapide tout en se dirigeant directement sur Frank lors de son apparition. Frank traverse 7 tableaux qui se bouclent s'il arrive à passer le septième. À chaque cycle complet, soit une fois tous les 7 niveaux, l'action devient plus rapide, accroissant automatiquement la difficulté. Au bout de 1 000 points, Frank gagne une vie supplémentaire.
- Sorcery - 1984 : c'est un jeu vidéo d'action-aventure dans lequel on incarne un magicien et le but du jeu est de retrouver et de délivrer 8 collègues qui ont été capturés par un nécromancien. L'environnement, représenté de profil, se compose d'une quarantaine de tableaux interconnectés par des portes (un lieu peut donner accès jusqu'à quatre autres lieux), ce qui le rend complexe à explorer. Le sorcier, très maniable, se déplace en volant. Pour mener à bien sa quête, il doit découvrir l'utilité des nombreux objets trouvés en chemin et se débarrasser des ennemis qui le menacent. Le joueur n'a que quelques minutes pour accomplir la mission, qui exige réflexes, sens de l'orientation, mémoire, et sens tactique. La gestion des objets est le nerf du système de jeu. Le personnage ne peut porter qu'un seul objet à la fois, armes comprises, et il ne peut pas abandonner un objet sans l'échanger contre un autre (sauf cas particulier). Cela implique de nombreux allers et retours que le joueur doit apprendre à optimiser pour perdre le moins de temps possible. Les objets sont très variés (fleur de lys, bouclier, coupe de vin, parchemin, potion, clé de porte, couronne, calice doré, etc.) et leur utilité doit être découverte par l'expérimentation. Certains sont nécessaires pour entrer dans un nouveau lieu (il y a souvent un indice à proximité de la porte), d'autres ouvrent des portes et des trappes intermédiaires, d'autres enfin permettent d'ouvrir les cages qui emprisonnent les sorciers (celles-ci sont disséminées ici ou là). Jusqu'à trois ennemis rodent dans chaque tableau. Il en existe de différents sortes. Certains marchent (sorcier maléfique), d'autres volent (œil-créature, citrouille, tête de sanglier), voire peuvent traverser les murs (fantômes verts). Leur comportement est très basique : dès que le personnage pénètre dans le tableau, ils le poursuivent inlassablement et entament sa jauge de vie proportionnellement à la durée de contact. Cette opposition « bête et méchante » requiert de bons réflexes (les créatures sont rapides) mais elle appelle aussi à faire un usage éclairé des armes à disposition (en éliminant les créatures les plus dangereuses en priorité). Il existe plusieurs attaques : fléau d'armes, hache, épée, sort, etc. Le sort est la seule attaque qui peut être déclenché à distance (une explosion qui éclate dans quatre directions) et la seule à être efficace contre tous types d'ennemis. Sorcery est un jeu qui se laisse découvrir par tous les bouts. À chaque partie, le magicien démarre son périple dans un lieu différent. Cela permet de découvrir autrement les environnements labyrinthiques (dont il est conseillé d'esquisser la carte). Les décors, variés et joliment représentés, nourrissent l'imaginaire : forêt, manoir, terre abandonnée, château, donjon, village, chute d'eau, palais, etc. Ils recèlent aussi leur mystère : salle secrète qui restaure la santé, salles piégées (il faut porter un objet pour pouvoir en ressortir). Certains lieux contiennent des chaudrons qui, c'est selon, régénère l'énergie du personnage ou lui en enlève. Leur rôle est aussi redéfini aléatoirement après chaque mort. Le magicien est maniable. Il est sensible à la pesanteur (dès que le joueur n'indique plus de direction, il perd de l'altitude) et se noie dès qu'il touche un point d'eau (certains passages sont assez délicats). Sous la fenêtre de jeu sont affichés le nom du lieu traversé, l'objet actuellement en possession, le pourcentage d'énergie restant et le score de jeu. Le temps de jeu restant est symbolisé par un grimoire qui s'efface au fur et à mesure (ou une bougie qui se consume).
- Boulder Dash - 1984 : c'est un jeu d'action dont le principe consiste à ramasser un nombre défini de diamants pour ouvrir un passage vers le niveau suivant dans un temps imparti. Le personnage, surnommé Rockford, doit creuser la terre pour se frayer un chemin. Il devra faire attention à ne pas se faire écraser par un rocher ou un diamant mais également à ne pas se faire toucher par les ennemis.
- R-Type - 1989 : un shoot'em up. Une bataille acharnée se livre dans les dimensions infinies et inconnues de l'espace qui a été contaminé et corrompu par une puissance malfaisante.Cette puissance malfaisante est l'Empire Bydo, résolu à assujettir le monde.Il est habité d'étranges créatures dont la vue même inspire l'angoisse.Mais l'Humanité est résolue à se défendre et vous envoie vous battre à bord d'un appareil hyper sophistiqué,l'avion de combat R-9.Aux commandes de cette fantastique machine de combat,vous êtes la seule ligne de défense contre l'ennemi. Celui-là, je n'y ai pas beaucoup joué (j'étais pas douée) mais je regardais avec admiration ma grand-mère en train de massacrer de l'alien ^^.
- Jet Set Willy - 1984 : un jeu d'aventure/plateforme juste improbable, qui fait office de suite à Manic Miner sorti un an avant. On dirige un homme dans sa gigantesque maison, dans un monde psychédélique digne d'un des meilleurs trips de Timothy Leary. Revenu de ses exploits passés dans la mine lors de Manic Miner, Willy s'est offert une très grande maison de 60 pièces qu'il ne connaît pas pour la plupart. Pour fêter ça il avait invité la Jet Set à une gigantesque fête, mais les invités laissent une pagaille monstre dans la maison. Fatigué par la fête, Willy ne rêve que d'une chose, aller se coucher. Mais la maîtresse de maison, la cauchemardesque Maria, en a décidé autrement : il ne dormira pas tant que tous les objets n'auront pas été rangés. Les graphismes étaient assez étranges, et affichaient des couleurs très criardes à l'écran. Les obstacles, débris de verre à ramasser, et tous les éléments en mouvements étaient bardés de couleurs agressives et plongeaient un peu le joueur dans un monde psychédélique.
- Et évidemment on avait les bien connus, et incontournables 3D Pinball (le flipper), Tetris, Pacman, Reversi, Masterchest, Battleship (oui, la bataille navale), le casse-brique dont j'ai oublié le nom, Snake et bien sûr Space Invaders (et ma mamy était trop forte à ce jeu !). Tout le monde connaît, on ne va pas les présenter ^^.
Plus tard, des années plus tard (quand mes parents nous avaient acheté un PC pour jouer), mes grands-parents ont remplacé l'amstrad par un Amiga 500. A l'époque du windows 5.1, ils étaient restés au retro-gaming, et c'était bien agréable !
Là, toujours les mêmes jeux de base (Pinball, Teris, Pacman, Reversi ...), mais on a du dire au revoir à Boulder Dash, à Fruity Frank, à Jet Set Willy, à R-Type et à Sorcery ... Mais on a découvert les Lemmings en 1991. Ah, la grande découverte de ces bestioles qu'on devait sauver, à qui on devait donner des parapluies pour qu'ils ne s'écrasent pas lamentablement au sol, avec le petit bonheur de la fin : faire sauter les lemmings bloqueurs qu'on ne pouvait pas sauver (si si, c'était marrant, avec leur petit "oh oh" de la fin).
Mes grands-parents ont acheté d'autres jeux, mais à partir de cette époque j'ai commencé à passer moins de temps chez eux (je me gardais toute seule le week end, j'étais au collège, j'étais une grande fille ^^). Du coup, j'ai commencé à jouer surtout sur PC. Sur du windows 5.1, ouais ! Mais ce sera pour un prochain chapitre ...