Pourtant la taille de l'Europe est ce qui fait sa force. Force sans laquelle nous aurions depuis longtemps été écrasés. La France (seule) n'est plus un grand pays, contrairement à ce que nous redisent sans cesse nos hommes politiques (pour nous caresser dans le sens du poil).
Mais l'Europe a toujours été utilisée par nos dirigeants pour se défausser de leurs responsabilités :
- Cela va mal ? C'est la faute de l'Europe et de ses contraintes
- Tout va bien ? C'est grâce à moi.
Pourtant l'Europe est ce qui nous a permis de nombreuses avancées. La qualité des eaux par exemple. C'est grâce à une directive européenne, que partout en France (sauf en Bretagne), les cours d'eau ont vu la qualité de leurs eaux s'améliorer. Sans l'Europe un grand nombre des pollutions qui existaient auraient perduré. En Bretagne, divers lobbies (notamment le lobby agricole des éleveurs intensifs) ont réussi à bloquer la mise en oeuvre de la directive, avec deux effets :
- Les algues vertes sur nos côtes tous les étés depuis quelques années, et les risques qu'elles induisent.
- La condamnation de la France et les importantes amendes qu'elle est contrainte de verser dans l'attente de la mise en conformité.
Et puis l'Europe est aussi cet espace qui a permis l'échange entre de nombreuses cultures, dans un cadre amical et hors des tensions que de nombreux autres territoires observent.
L'Europe a aussi apporté de nombreuses aides à nos entreprises et nos territoires, en particulier les plus petit(e)s et les plus fragiles.
Il serait facile de poursuivre la liste de bienfaits de l'Europe.
Mais il est toujours facile, lorsque les choses vont mal et que la population manque d'information, de s'en prendre à celui qui a toujours été présenté en épouvantail.
Il ne faut donc pas s'étonner qu'un récent sondage montre un replis protectionniste de la part d'une forte proportion de la population française. Il ne faut pas s'étonner de la volonté de certains allemands de sortir de l'euro ... Pour autant ces "solutions" ne permettront pas de sortir de la crise.
- Une sortie de l'Allemagne de la zone euro pourrait lui poser des problèmes d'exportation vers l'ensemble de l'Europe de ses produits,
- Un protectionnisme aux frontière (dans une version simplifiée) induirait une augmentation importante des prix des biens de première nécessité (et des autres),
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