J’étais parti pour démarrer la Vélodyssée de son point le plus au Sud sur le territoire français, ou plutôt depuis le pays basque si vous lisez bien les panneaux. J’ai bien vu des Vélos et découvert l’Odyssée, qui est un restaurant à poissons en bord de piste (bien joué au niveau marketing!), mais la Vélodyssée, comment dire, elle est encore au niveau du prototype !
Voyons dans le détail. Me voilà à la sortie du pont qui enjambe la Bidasoa, où je découvre le premier panneau discret de la Vélodyssée, direction Hendaye Plage.
Quelques mètres plus loin, un panneau sous celui de la Mairie, nous invite à prendre la prochaine à gauche pour retrouver le front de mer et quitter la route principale.
Deux points noirs à signaler ici : la Vélodyssée s’offre un contresens cyclable sans avertissement pour les automobilistes de la présence possible de vélos sur ce tourne-à droite à 90 entre la Rue Pierre Loti et la Rue de la Liberté. Même si une école est là toute proche et quelques plots en plastique déjà utilisés dans le virage, un panneau serait le bienvenu si j’en crois la tête surprise de la conductrice de la voiture de rallye que j’ai croisé à cet endroit.
A la date de mon parcours, le 21 mars 2013, tous les vélos continuaient tout droit sur la route principale, parce que la promenade Pierre Loti est en travaux de réfection jusqu’au 29 mars, et donc le seul accès restant était plus compatible avec un trek en passant par des escaliers en pierre.
Démarre ensuite la plus belle partie du parcours avec un itinéraire en site propre, doublé d’un large promenoir séparé pour les piétons qui, ici, le respectent plutôt bien. Sans doute, une fréquentation importante d’espagnols plus disciplinés que nous, nous ont montré l’exemple du respect des espaces et des panneaux !
Nous arrivons au Centre Nautique où un panneau nous confirme que nous sommes bien sur la bonne piste cyclable, direction Hendaye Plage et Saint Jean de Luz…. puis… plus rien !
Au bout de 3,4 km de toute beauté, les prochaines indications nous indiquent avec beaucoup d’humour que les vélos ne devraient pas être là. Ça tombe bien, aujourd’hui, je suis en rollers !
En sortant de la zone DMZ du port, nous retrouvons le récent aménagement de la commune d’Hendaye pour offrir un front de mer de toute beauté. La route des voitures est devenue en sens unique, et le promenoir accueille une piste cyclable en site propre, et une zone piéton bien large pour le nombre de touristes important qui fréquentent cette station balnéaire renommée.
Seul bémol, cet aménagement fait seulement 1 km sur les 2 km du Boulevard de la Mer. Le dernier kilomètre se fera donc soit sur le trottoir avec un revêtement bien abîmé au milieu des piétons, des planches de surf, et des chiens en laisse, soit sur la route redevenue à double sens et sans signalétique particulière.
Au bout du boulevard de la mer, des travaux sont en cours à ce jour, pour la création d’une piste cyclable « sportive », avec un fort dénivelé, pour parcourir une des plus belles routes du monde, (si vous ne me croyez pas, allez voir par vous-même!), la Route de la corniche qui vous mènera à Saint Jean de Luz.
Une petite précision en passant : même si la sécurité a été bien prévue avec une séparation nette de la chaussée, les dénivelés importants et les virages réservent cette voie à des usagers expérimentés. Si vous apprenez le roller, restez sur le front de mer. Si vous avez de jeunes enfants en tricycle, oubliez la route de la Corniche ! Allez plutôt visiter le Château d’Abbadia, vous ne serez pas déçus, et vous vous éviterez quelques frayeurs dans le meilleur des cas !