Un livre prêté par Noukette. Pas à dire, elle sait quand un roman va me plaire. Après Les Demeurées, je lui suis donc redevable d’une nouvelle pépite avec La nuit tombée. Pour le coup elle n’était pas la seule à avoir adoré ce roman puisque je me rappelle de billets très élogieux chez Valérie et Hélène, entre autres. Quoi qu’il en soit, c’est un texte fait pour moi. Court, percutant, plein d’émotion retenue, sans un mot de trop. Antoine Choplin marche sur un fil et jamais il ne tombe du coté du larmoyant. A Tchernobyl, au bord du chaos, l’humanité reste debout. Certains sont condamnés, d’autres savent que ce sera sans doute bientôt leur tour. Mais en attendant, la vie continue et il faut rester soudé. L’amitié, l’entraide, les moments passés ensemble autour d’une bouteille de Vodka, c’est ce qui donne du sens à ces existences en perpétuel sursis. Une belle réflexion également sur la difficulté à quitter de force la terre qui vous a vu naître et où vos enfants on grandi. Impossible d’oublier ce monde aujourd’hui défunt, ravagé par l’apocalypse. Finalement, il n’y a rien de mieux que les mots et l’écriture pour garder à jamais une trace de nos souvenirs les plus doux. Un texte magistral.
La nuit tombée d’Antoine Choplin. La fosse aux ours, 2012. 122 pages. 16 euros. Les avis de Noukette, Valérie, Hélène, Kathel, Philisine Cave.