J’ai laissé les Jardins en cette fin d’hiver, longtemps, assez longtemps pour qu'à mon retour rapide et matinal je ne retrouve plus mes marques.
J’arpente les allées comme si je découvrais le lieu. Il me paraît plus sauvage, d’ailleurs, et je ne croise que de rares sportifs ou promeneurs de chiens.
Les jardiniers aussi sont à pied d’œuvre, on scie, on coupe, on élague, on rafraîchit dans les buissons, les halliers, on taille çà et là, on toilette, pas si sauvages que ça, alors, mes Jardins, soignés, bouchonnés, bichonnés comme s’ils devaient accueillir un visiteur de marque.
C’est bien sûr le…