Créer une voiture pas chère et à la fois complétement non-polluante, c’est-à-dire ne rejetant aucune particule nocive soulève de nombreux problèmes. En effet, si l’on prend la voiture électrique, déjà assez éloignée du concept de « voiture pas chère » de par son prix prohibitif, on est dès lors confronté à l’un des obstacles majeurs à son développement : l’autonomie et par corrélation son rechargement. Nombre d’utilisateurs de véhicules électriques l’utilisent pour des trajets courts en ville, mais sont angoissés lorsqu’il s’agit de se rendre en dehors de la proche banlieue. La peur de la « panne sèche » avec une voiture électrique diffère de celle avec un moteur thermique. Si vous tombez à cours d’énergie, vous pouvez tout de suite appeler la dépanneuse pour emmener vers la prise la plus proche et attendre les huit heures que nécessite la recharge complète de la batterie. Batterie au lithium qui par ailleurs reste très lourde, lente à recharger, très coûteuse à produire et contient des produits extrêmement polluants ce qui pose le problème de leur recyclage.
Soit autant de bâtons dans les roues de la future voiture pas chère et écologique. Toutefois un matériau découvert en 2004, le graphène, composé chimique à base de carbone, ouvre de nouvelles pistes pour le développement de batteries ultra-performantes et écologiques. Une équipe de scientifiques américains vient de découvrir une propriété très intéressante du graphène : il peut servir de super-capaciteur en accumulant très rapidement l’énergie électrique. En appliquant le procédé au monde de l’automobile, il serait ainsi possible de fabriquer des batteries se chargeant complétement en trente secondes ! De plus, la forte capacité d’accumulation permet à volume égal d’emmagasiner plus d’énergie. Cerise sur le gâteau, le graphène est contre toute attente assez peu coûteux à produire, très léger et entièrement biodégradable. La voiture pas chère de demain pourrait donc être mue par des batteries que vous pourriez utiliser dans votre compost ! Bien sûr, tout cela n’est que balbutiant, mais gageons que cette nouvelle matière fera parler d’elle dans nombre d’aspect de notre vie courante.