Le Miami Heat est-il battable ?

Publié le 21 mars 2013 par Wtfru @romain_wtfru

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Il a « suffit » d’une série de 24 victoires consécutives en saison régulière (deuxième plus longue de l’histoire derrière les Lakers de 71-72 et toujours en cours) pour que le suspens sur la NBA en prenne un coup. Cette équipe du Miami Heat de LeBron James et ses potes, tenante du titre, a-t-elle déjà fait main basse sur le trophée ? On va essayer de peser le pour comme le contre.

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MIAMI, FAVORI A SA PROPRE SUCCESSION
En remportant le titre l’an passé, Miami a fait le plus dur. Tous les spécialistes s’accordent pour le dire et certains craignent même une dynastie sans partage du Heat pour les années à venir. Il aura fallu un an pour que le collectif prime sur les individualités (encore que..), un an pour que la barrière psychologique soit franchie par un James que l’on raillait jusqu’ici pour sa disparition dans le money-time. Mais ça, c’était avant comme dirait une célèbre pub.
Impressionnant déjà l’an dernier, LeBron est juste injouable cette saison. Comme si l’acquisition du titre lui avait ôté un poids et qu’il pouvait jouer l’esprit libéré désormais. Plus leader que jamais, plus complet et ENFIN plus passeur – un aspect de son jeu qu’il a toujours sous-employé alors que c’est peut être son point le plus fort pour son poste-, James tue la concurrence et donne l’impression qu’il peut renverser n’importe quelle situation, à n’importe quel moment, comme cette nuit à Cleveland, ses anciennes terres, où la série de victoires a failli s’arrêter.
Mais il n’y a pas que King James à Miami et c’est bien ça le problème pour les adversaires. Avec un Dwayne Wade ayant enfin trouvé sa vraie place au côté de son pote et des gros calibres tels que Bosh, Battier ou la gâchette Ray Allen arrivé cette année, l’équipe est plus forte que jamais.
Tactiquement, c’est bien huilé. Une grosse défense à tous les postes et un jeu en contre-attaque sans égal dans la ligue (à part peut être Denver). Le Miami Heat est bien le principal favori à sa propre succession. Surtout que dans la conférence Est, ils sont très peu à pouvoir espérer arrêter l’armada floridienne. Une place en finale de conférence est quasi acquise -sauf cataclysme- voire pour les Finals tout court. Alors imbattable ? Peut être pas non plus.

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QUI POUR LES ARRETER ? ET COMMENT ?
Déjà, aussi bateau que ça puisse paraître, le sport n’est pas une science infuse. Tout peut arriver. Il suffit de voir Chicago l’an dernier chuter lors du premier tour face à Philadelphie avec la blessure de Derrick Rose. Mais au-delà de ça, il y a des failles à exploiter.
Premièrement, Miami a un gros problème de taille, notamment dans la raquette. Avec un Bosh décalé au poste 5 et un James qui dépanne en 4, on est très loin des standards de hauteur dans la peinture. Le Heat est l’une des équipes qui captent le moins de rebonds par match et ne peut combler ce déficit qu’en musclant le jeu. L’ancien Raptors est la cible des quelques critiques émises sur Miami, jouant à contre-emploi la plupart du temps et donc moins dans le coup. Certains l’ont bien compris, comme les Pacers avec un jeu justement parfait pour contrer Miami en s’appuyant sur une raquette forte et complète.
Pour les emmerder, on peut toujours compter sur Boston aussi et son jeu de cabochards prêts à faire péter les plombs à n’importe qui. Mais avec l’absence de Rondo, faut bien avouer que la tâche serait compliquée pour les C’s.
Et à l’Ouest ? Et bien on peut toujours compter sur les Spurs, Oklahoma ou les Clippers pour enrayer la machine. Ils ont le talent pour, intrinsèquement. Surtout OKC finalement. Mais nous, petits malins, il y a deux autres équipes que l’on serait curieux de voir affronter le Heat en finale. Il s’agit de Denver et de Memphis.
Les premiers car ils sont les seuls dans la ligue à pouvoir livrer un duel équilibré d’un point de vu athlétique. Avec une équipe complète, des scoreurs un peu partout et du poids dans la peinture, il y a de quoi faire. Bon, après, ils n’ont pas la force de régularité (même si dans l’ombre ils en sont à 14 victoires de suite actuellement!) ni l’expérience du Heat. C’est le genre d’équipe qui peut exploser à tout moment.
Le vrai adversaire poil à gratter, ce serait les Grizzlies. Un énorme jeu collectif, de la défense et une raquette costaude qui rappellent les Pistons du milieu des années 2000. Personne qui ne voudrait tirer la couverture sur lui, tous capables de se sacrifier, notamment Prince sur James, ça pourrait le faire. Enfin, ça c’est dans l’idéal. Parce que Memphis n’est pas encore en finale et on est pas certains, qu’après avoir éliminer du Okc, du Spurs ou autres, ils aient encore assez de force pour se taper Miami.

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Vous l’aurez donc compris, la tâche s’annonce ardue pour quiconque voudrait éliminer Miami de la course au titre. Plus que pour Miami lui même d’ailleurs. Parce que battre le Heat sur un match c’est déjà un exploit. Alors le battre 4 fois…

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