La toile écrue nous fait penser au tissu des tentes et des anciens équipements. L’ajout de poudres minérales – de graphite, d’acier, de cuivre, d’aluminium, de mica – dans les tableaux renvoie à la présence des minéraux convoités dans le Grand Nord.
Les traits des visages aux ombres bien marquées et les larges touches du pinceau ajoutent au côté brut du paysage et à la lumière intense des lieux. Cela correspond bien aussi aux personnages.
Dans plusieurs portraits, les gens ont le regard légèrement détourné. Ils ne nous regardent pas directement. Les Inuits partagent-ils, avec certains Amérindiens, la politesse de ne pas regarder directement dans les yeux ? Ou éprouvent-ils une certaine gêne à servir de modèles ?
Une bonne surprise, parmi une série de portraits inuits de même taille : l’autoportrait de l’artiste qui nous regarde bien directement dans les yeux, comme si elle était
En conclusion, une exposition généreuse, satisfaisante – ce n’est pas toujours le cas, dans les galeries et les musées –, trois salles pleines, dans un style très cohérent. Quoique, de manière personnelle, je préfère la série de portraits de même format sur fond écru, les plus expressifs, me semble-t-il.
Maison de la culture : 300, rue Saint-Charles Ouest, Longueuil. Mance Lanctôt