il faut le vivre et non l'observer

Je balaie la blogosphère socialiste locale d'un regard presque éteint quand je constate le poids du silence sur l'actualité qu'elle semble vouloir entretenir. Une blogosphère empesée, amidonnée pour tenir biien droite! alors qu'il est un devoir socialiste d'entretenir une réaction, une argumentation sur les nombreuses décisions parlementaires qui portent un changement réel, de s'indigner sur l'incroyable décision de la Cour de Cassation qui porte un coup à la laïcité, de se féliciter de la décision du Président de la République de démettre de ses fonctions J. Cahuzac, de prendre acte de l'effroyable revers législatif dans l'Oise qui met en hors jeu le PS et ne donne que cette alternative entre une droite et son extrême qu'il nous semble difficile de dissocier tant elles ont déjà tissés de bons liens à cet échelon local! Il y a beaucoup de sujets.

Je vais en choisir un tiré de ma lecture matinale du Parisien qui introduit un focus particulier sur l'occupation récurente des halls d'immeubles par des groupes de jeunes. un phénomène qui ronge le lien social dans nos cités déjà perturbées par les effets directs de la crise qui frappe notre économie. Ce sujet frappe notre ville également. Moi je le vis souvent au quotidien et je comprends combien se rétracte notre respiration jusqu'à l'étouffement,  comment nait l'impuissance, tétanisation provoquée par une appréhension malsaine, l'astreinte d'une vie soumise à une violence latente... Il faut le vivre pour en comprendre tous les incidieux mécanismes. Le vivre et non l'observer.

Je rapproche cet article sur l'alerte lancée par le collectif du 3-5-7 rue Jean Macé qui subi le même sort et qui s'en ouvre avec colère. Elu de proximité sociale, j'ai bien dit sociale, je comprends cette inquiétude. Je comprends leur appréhension sur le cortège des élus traversant les frontières immatérielles qui séparent nos quartiers. Ils leur faut venir avec plus que de l'écoute et plus qu'un petit pécule de propositions qui seront inadaptées et surtout non tenues ou reculées. Au 3-5-7 ils attendent.