Amputation, bastonnade, empalement, lapidation, pendaison : on trouvera dans les peines qu’infligeaient les Anciens les punitions malheureusement communes à bien des époques et des cultures. Tout au moins peut-on reconnaître aux Grecs et aux Romains une réelle ingéniosité et une certaine imagination dans la conception des instruments et des modes de tortures. C’est ainsi que Phalaris et son taureau de bronze, Védius Pollion et ses murènes sont devenues des figures pittoresques : la forme d’immortalité à laquelle ils ont accédé témoigne assez de la fascination qu’ont toujours exercée ces pratiques sanguinaires.
C’est à une visite guidée de ce petit musée des horreurs que ce livre se propose de procéder à travers plus d’une centaine de textes en traduction, sans négliger cependant d’explorer, derrière d’effrayantes anecdotes, les profonds ressorts qui expliquent la violence de la répression : en somme, pourquoi sévir ?
Enfin, puisque l’ignoble côtoie toujours le sublime, on verra comment de nobles figures, sages païens, martyrs chrétiens ou hommes d’État, ont su triompher par leur noblesse et leur courage des traitements les plus infâmes.
L’auteur
Guillaume Flamerie de Lachapelle est maître de conférences de langue et littérature latines à l’Université de Bordeaux 3. Il est l’auteur d’une traduction desSentences du mimographe Publilius Syrus (Paris, 2011) et d’une monographie intituléeClementia. Recherches sur l’idée de clémence à Rome, du début du Ier siècle a.C. à la mort d’Auguste (Bordeaux, 2011).
Source : communiqué de presse.
—
Guillaume Flamerie de Lachapelle
TORTURER À L’ANTIQUE
Belles Lettres, Paris, 2013, 250 pages