Les chercheurs ont recueilli ces données auprès de participantes en situations réelles : « Nous nous sommes intéressés à l’étude de femmes dans leur vie de tous les jours pour suivre leur humeur et leurs habitudes alimentaires, et obtenir ainsi une image plus précise de la relation entre les émotions et l’alimentation « . 131 femmes aux habitudes alimentaires malsaines, préoccupées par la forme de leur corps, leur silhouette et leur poids, mais sans diagnostic de troubles alimentaires ont été équipées d’ordinateurs portables qui les incitaient régulièrement dans la journée à répondre à des questions sur leur état d’esprit et leurs comportements alimentaires.
Une dégradation de l’humeur lorsqu’elle est « mauvaise »: Kristin Heron, chercheur à la Penn State et son équipe constatent une dégradation de l’humeur qui intervient non pas juste avant ces comportements alimentaires malsains mais à la suite de ces épisodes. Elle parle ici de comportements alimentaires sérieux tels que des crises de boulimie, la perte de contrôle de son alimentation ou encore de l’anorexie ou autre forme de restriction de l’apport alimentaire. Cette constatation est effective chez des participantes dont l’humeur est déjà dégradée avant ces comportements. Car en cas d’humeur positive, l’humeur n’est pas modifiée par ces épisodes de comportement alimentaire malsain.
Des résultats qui confirment l’importance de la santé mentale et de sa surveillance dans la gestion du poids et suggère l’efficacité des thérapies cognitivo-comportementales pour les patientes qui combinent troubles de l’humeur et TCA.
Source: Penn State Unhealthy eating can make a bad mood worse (Visuel Fotolia)