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Une pincée d’architecture du XXème siècle : Grand Ecran de Kenzo Tangé

Publié le 21 mars 2013 par Mpbernet

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Il y a des journées qui, Dieu merci, se terminent plus agréablement qu’elles n’ont commencé. Il en fut ainsi pour moi hier.

J’avais répondu à une invitation de Babelio – le réseau social des passionnés de lecture – à participer à une rencontre avec un auteur de polars français, Michel Bussi (dont je vous reparlerai plus tard). Mais j’avais passé la nuit à me battre avec mon asthme et j’en étais épuisée, toute prête à renoncer. J’avais eu toutefois la précaution de prendre ma température : elle restait normale. Comme le déclarait ma mère lorsqu’il fallait partir à l’école : tu n’as pas de température, tu y vas !

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Le rendez-vous était fixé à 18h 50, devant l’entrée du centre commercial Italie. Un quartier dont je ne connais que la Mairie pour y avoir assisté au mariage d’une de mes amies il y a bien longtemps. Quant au cinéma qui fut le plus grand écran de France, il est fermé depuis début 2006 (les grandes salles ne sont plus

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rentables), un contentieux s’éternisant sur la nouvelle forme d’utilisation de l’espace central pour lequel l’immeuble a pourtant été conçu : commerces ou multiplexe de petites salles de cinéma.

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Je suis arrivée en avance, et la lumière rasante donnait une couleur extraordinaire à ce paysage urbain bousculé et sans harmonie. Pourtant, pour la première fois, j’ai pu regarder en détails ce complexe immobilier, si caractéristique des projets et du style « acier, verre et pierre »  du XXème siècle. Construit en 1991, il a finalement bien vieilli.

Il est dû à Kenzo Tangé (1913-2005), architecte japonais mondialement reconnu (prix Pritzker 1987), assisté de Michel Macary et Xavier Menu. Le maître de Peï (celui qui conçut la pyramide du Louvre), un des derniers « grands », avec Oscar Niemeyer, du siècle qui vient de s’achever, celui qui construisit les équipements majeurs des J.O. de Tokyo (entre autres).

Alors, vu de loin, on peut se demander à quoi riment les flèches colorées, comme suspendues en un gigantesque jeu de mikado, du campanile de 55m (j’aimerais bien savoir comment elles s’accordent avec le Feng-Shui ?), mais la beauté des transparences de l’immense baie vitrée concave de 500m² saisit celui qui s’attarde à regarder vers le ciel. Malheureusement, je crains qu’ils ne soient pas bien nombreux. A cette heure de la journée, tous se précipitent vers leurs moyens de retour à la maison, on n’entend résonner des myriades de talons sur le sol de marbre gris. Il y a comme une plaie béante à la place de ce qui fut l’entrée du cinéma, obturée par un grand panneau publicitaire. Des vigiles surveillent la sécurité des passants préssés en ne maintenant qu'une seule porte ouverte ....

La ville vue à travers la paroi de verre, au soleil déclinant, était superbe, et en plus, notre rendez-vous se situant au siège des Presses de la Cité, j’ai eu le plaisir enfantin d’emprunter l’ascenseur du campanile. Rien que cette visite valait le déplacement, mon enthousiasme a fait que pour le temps de cette soirée passée avec un auteur brillant, j’ai totalement oublié de tousser !


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