Il est juste derrière Simon, autour de Benneteau mais devant Llodra. On l’appelle communément top 40 et pourtant il détruit plus de raquettes que de top 10. Mais il n’a que 23 ans et de mange-merde à petit merdeux, il y encore une branlée contre Llodra
Benoît Paire est un beau gosse d’1,96m, qui s’était fait remarquer pour la première fois à l’US Open. Pas par la finesse de son analyse au micro d’Agathe Roussel, mais en sortant des qualif, aux dépens de Stadler, Krajinovic et Sisling, quand même. De quoi impressionner Rainer Shuettler au premier tour, mais pas suffisant pour ne pas perdre après avoir mené deux sets à un contre Lopez, 25e à l’époque, au 2e tour. Parfois il n’est pas inexact de dire perdre comme une merde.
La suite est classique : il faut lui trouver un coup de génie, et si possible le qualifier de meilleur du circuit. Ce sera le revers à deux mains, même si la tentation est forte de louer son toucher de balle. Bref, tout ça lui permettra de gagner le challenger de Brasov un an plus tard. Exact au rendez-vous. C’est donc en 2012 qu’il explose. Il commence par exploser à Belgrade, avant d’exploser en finale. Puis ses amortis émerveillent Roland-Garros au premier tour mais pas Ferrer au second.
Destination finales
On le dit inconstant et con comme un balai, il prouve partiellement le contraire : dès qu’il rencontre un top 20, il perd, parfois en prenant un set, souvent sans. Un métronome.
Pourtant tout change en 2013. Il s’offre Cilic à Chennai et confirme le lendemain en prenant un set à Lu. On aurait juré que Santoro sanglotait dans les tribunes. A Montpellier, il bat Simon et explose encore en finale, enfin c’est Gasquet qui l’explose. Suffisant pour parler de Coupe Davis bien sûr et de se faire exploser par Llodra. Ca sent la merde.
Pendant ce temps-là, Federer qui lui a déjà collé deux branlées avant de dire que « Paire n’avait pas la bonne attitude ». Une référence aux volées dans le filet, aux retours amortis et peut-être même aux coups droits annoncés out parce que le terrain ne déborde jamais sur les gradins. Gueuler sur l’arbitre n’y change rien. Mais ça veut quand même dire qu’il a rencontré Federer deux fois.
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