Giorgos Katidis, joueur de football grec de l'AEK Athènes FC s'est distingué samedi en célébrant son but victorieux par un salut nazi.
Par Stéphane Montabert.
Plutôt que de nous attarder sur les déboires chypriotes, sur lesquels nous aurons l'occasion de revenir, allons faire un petit tour en Grèce où la polémique du moment concerne Giorgos Katidis, joueur de football grec de l'AEK Athènes FC.
Le joueur s'est distingué samedi en célébrant son but victorieux par un... salut nazi, face à un plein stade olympique, rien de moins. Les clichés et la vidéo laissent difficilement place au doute.
![Katidis Le footballeur Giorgos Katidis : entre nazisme, bêtise et punition](https://media.paperblog.fr/i/624/6245612/footballeur-giorgos-katidis-nazisme-betise-pu-L-raU3OM.jpeg)
En plus il a enlevé le maillot, carton jaune direct !
Le milieu de terrain, ex-capitaine de l'équipe nationale grecque espoirs, est sorti de l'anonymat en célébrant le but de la victoire (2-1) contre Veroia à six minutes de la fin du match mais n'aura vraisemblablement plus l'occasion de se faire connaître davantage, ayant été banni à vie de toute participation à la sélection nationale par la fédération grecque de football, réunie en session extraordinaire.
Sa carrière prometteuse a basculé en une fraction de secondes.
![3190122449 Le footballeur Giorgos Katidis : entre nazisme, bêtise et punition](https://media.paperblog.fr/i/624/6245612/footballeur-giorgos-katidis-nazisme-betise-pu-L-ZfhMal.jpeg)
Bêtise ? Ignorance ? Réelles sympathies nationales-socialistes ? On ne saura probablement jamais ce qu'il en est. Mais le problème n'est pas là.
Est-il correct qu'un tel geste mette instantanément un terme à une carrière ?
Avant cette soirée fatidique, Giorgos Katidis était promis à un bel avenir au sein de la sélection nationale grecque ; depuis, c'est un paria.
Le contraste est d'autant plus frappant avec d'autres comportements, dans le cours du jeu ou non. Des athlètes de haut niveau sont régulièrement démasqués pour des délits de dopage – c'est-à-dire rien de moins qu'une tricherie – et sont soumis à des peines avec sursis ou des interdictions de compétition qui, si elles leur nuisent, ne mettent pas systématiquement fin à leurs carrières.
En Suisse, suite à une charge ultra-violente, un joueur de hockey sur glace se retrouve paraplégique. Une procédure disciplinaire a été ouverte contre l'auteur de la charge, histoire de savoir si son acte était "conforme au jeu" (comme si envoyer un joueur dans un fauteuil roulant pouvait être considéré comme la conséquence d'une action techniquement adéquate...).
À aucun moment, personne n'a plaidé pour que l'agresseur soit banni des patinoires.
![psg Le footballeur Giorgos Katidis : entre nazisme, bêtise et punition](https://media.paperblog.fr/i/624/6245612/footballeur-giorgos-katidis-nazisme-betise-pu-L-GKWKsd.jpeg)
Ces doux amateurs de football sont-ils interdits de stade à vie ? Bien sûr que non, ils ne sont même pas inquiétés.
![Hezbollah Le footballeur Giorgos Katidis : entre nazisme, bêtise et punition](https://media.paperblog.fr/i/624/6245612/footballeur-giorgos-katidis-nazisme-betise-pu-L-hSQm3U.jpeg)
Les saluts nazis sont donc répandus, beaucoup plus que l'oukaze contre Giorgos Katidis ne pourrait le faire croire – et beaucoup plus que les bien-pensants ne le souhaiteraient.
Dans ces conditions, la sanction frappant le jeune (et stupide) joueur de l'AEK Athènes FC n'en paraît que plus arbitraire.
Nous avons un sérieux problème de priorité dans nos valeurs. Si aucune opinion politique ne devrait être exprimée dans le cadre d'une rencontre sportive, le manquement à cet usage ne devrait pas amener non plus de sanctions démesurées.
Je ne prends pas la défense de Giorgos Katidis par attrait envers le salut nazi, mais simplement parce qu'il est victime d'une punition particulièrement excessive. Sans avoir aucun goût pour le socialisme, qu'il soit rouge ou brun, je prône la cohérence. Alors que personne ne penserait à exclure à vie un individu de son milieu professionnel pour avoir chanté en public un couplet de l'Internationale, la différence de traitement avec un salut nazi saute aux yeux.
Si les manifestations d'extrémisme en public devaient être combattues de façon impitoyable, peut-être faudrait-il commencer par ne pas faire deux poids deux mesures. Le zèle sélectif laisse un profond sentiment d'injustice.
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LES COMMENTAIRES (1)
posté le 28 mars à 18:19
bonjour si c'est vrai qu'il ne savait pas c'est bien triste . Une ignorance qui risque de lui couter cher . IL ferait bien de prendre des cours d'histoire. Par contre s'il ment ce n'est pas la peine de polémiquer jphil