Mardi 12 mars, des chercheurs japonais ont réussi à extraire du gaz d’hydrates de méthane, une ressource également surnommée « la glace qui brule« . Le pays du soleil levant, qui importe 95% de l’énergie qu’il consomme, espère réduire sa dépendance énergétique grâce à l’exploitation de ce gaz non-conventionnel.
Cette première extraction a été réalisée à 330 mètres sous terre à plus de 1000 mètre de profondeur dans les eaux de l’archipel. La technique utilisée par les scientifiques nippons consiste à provoquer une chute de pression afin de récupérer cette « glace qui brûle« , dont les molécules de méthane sont prisonnières de petites molécules d’eau dans les sédiments superficiels des eaux océaniques profondes.
Découvert il y a deux siècles, le gaz d’hydrates de méthane a pendant longtemps été négligé à cause des difficultés techniques et des coûts importants qu’induisent son extraction.
Selon le gouvernement, les fonds sous-marins des eaux territoriales japonaises contiendraient des réserves équivalentes à un siècle de consommation énergétique. Une vraie opportunité pour le Japon, dans une impasse énergétique depuis l’arrêt de la quasi-intégralité de ses réacteurs nucléaires à la suite de l’incident de Fukushima.
« Notre ambition est de fiabiliser les technologies dans le but de parvenir à une exploitation commerciale » a expliqué Toshimitsu Motegi, Ministre japonais de l’Industrie. « Je souhaite qu’arrive au plus vite le jour où le Japon pourra utiliser les ressources naturelles alentour en franchissant un à un tous les obstacles« .