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La fin du marché du carbone ? Prise de position

Par Opapilles
Après l'article du lundi 11 mars 2013, voici un résumé de la position de l'association de solidarité internationale, GERES (Groupe Energies Renouvelables, Environnement et Solidarités) qui travaille depuis plus de 35 ans à la lutte contre la pauvreté par l'accès à l'énergie tout en limitant les changements climatiques. Renaud BETTIN, Responsable Programme CO2Solidaire, souhaite réagir à la déclaration de 110 organisations appelant à la « Fin du marché du carbone européen ». Au même titre que la biodiversité, la stabilité climatique peut être considérée comme un bien public mondial : chacun sur cette planète a le droit d'en bénéficier. Les émissions de gaz à effet de serre contribuent au dérèglement du climat. Elles ont donc un impact négatif sans que celui-ci ne soit pris en compte dans les secteurs de l'économie mondiale.

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Il existe 3 principaux mécanismes économiques pour limiter les émissions de CO2 : la fiscalité, la réglementation et le système d'échange de quotas d'émissions. La fiscalité (taxe carbone) et le système d'échange de quotas d'émissions ont l'avantage d'influencer le comportement des acteurs économiques qui ont le choix d'agir ou de payer. Par contre, ces mécanismes ont l'inconvénient de peser sur le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité des entreprises. En théorie, une tonne de CO2 qui coûte 30 € à celui qui l'émet incite ce dernier à agir pour l'éviter. Mais à 5 €, prix actuel du quota d'émission, l'incitation est trop faible pour engager la société dans une transition énergétique. Sur ce point, l'association GERES reconnaît que le système ne fonctionne pas. des ajustements sont à prévoir.

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Les ONG de développement comme le GERES font face à un fléchissement tendanciel des financements institutionnels. La finance carbone fait partie des opportunités de financements. Grâce au projet de diffusion de cuiseurs améliorés menés au Cambodge depuis 1997, le GERES a permis à plus de 360 000 ménages, soit plus d'1,5 million de personnes de réduire leur consommation de charbon et par conséquent leur précarité énergétique. Le renforcement de la filière économique locale, clef de voûte du projet, a également eu un impact très positif. Ces résultats ont été atteints grâce à la finance carbone. Pour le GERES, la finance carbone n'est pas une finalité. C'est un moyen pour qu'un maximum de personnes bénéficie de solutions énergétiques éprouvées.

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