Algérie : 2 enfants assassinés et mutilés

Publié le 20 mars 2013 par Infohalal @info_halal

L’abjection humaine à encore fait deux innocentes victimes dans le village algérien d’Ali-Mendjeli.

La semaine dernière l’Algérie découvrait le crime odieux dont ont été victime Brahim Hachiche, 9 ans, et Haroun Boudaïra, 10 ans. Les kidnappeurs ont assassiné et atrocement mutilés les deux enfants avant de les abandonner dans des sacs plastiques.
Depuis le drame, la population de cette immense banlieue constantinoise est au bord de l’explosion tant elle se sent totalement délaissée par les autorités, autorités qui sont d’ailleurs parfaitement consciente du risque imminent de soulèvement

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Malgré les différents appels de détresse des habitants, soulignés par le multiple avertissement d’expert sociologique, le gouvernement n’a pas réagi laissant cette banlieue se dégrader de jours en jours comme c’est le cas dans les banlieues de la périphérie d’Oran, d’Alger ou de Sidi Bel Abbes
Ces cités, véritables no mens land, ont permis la prolifération de la corruption et de trafics en tout genre.
A l’enterrement des deux enfants les habitants laissent exploser leur désarroi : «Ce qui vient de se passer est trop grave pour que nous puissions revenir à une vie normale comme si de rien n’était »

Une société pleine de frustrations

Au moment même où le débat sur la peine de mort est demandé contre ces monstres pédophile et tueurs d’enfant, le sociologue Nacer Djabi nous apporte un éclairage désastreux sur la société algérienne minée par le chômage et par la misère, sociale, économique et sexuelle.
Selon Nacer Djabi , "Il y a beaucoup de phénomènes qu’on ne connaissait pas et dont on ne parlait pas avant. Cela ne veut pas dire qu’ils n’existaient pas. L’Algérie a connu, de tout temps, comme d’autres pays, ce genre de phénomènes, comme la pédophilie et les rapts d’enfants. Ce sont la presse, les médias et les réseaux sociaux qui font que ces phénomènes soient aujourd’hui connus du grand public. Ça devient très médiatisé grâce à ce qu’on a comme moyens de communication. Et les gens l’acceptent moins qu’avant. Les familles les dénoncent et les enfants en parlent". ( cf l’article les enfants victimes d’abus sexuels dans les écoles coranique )

Une forte augmentation du trafic de drogue

Nacer Djabi précise encore : "Le premier point est la drogue. L’Algérie était une société de transit, qui en consommait très peu. Aujourd’hui, ça s’est généralisé de manière extraordinaire. Et s’il y a une peine capitale à appliquer, ça devrait être contre les barons de la drogue. Le deuxième est la misère sexuelle des Algériens. Il ne faut pas se voiler la face. L’Algérien n’arrive plus à se marier et à satisfaire ses besoins sexuels dans un cadre plus ou moins légitime. Donc, la perversion se manifeste de plusieurs manières, dont la méchanceté et l’agression contre les femmes. On vit dans une société où les gens qui n’ont pas d’argent, de voitures ou d’appartements vivent une misère sexuelle extraordinaire. Le troisième point est la gestion de nos villes. 67% des Algériens y vivent et sont devenus donc des « citadins ». Mais de quelles villes s’agit-il ?"

Un état qui ignore les souffrances de son peuple

Cette tragédie a mis en lumière des faits que personne n’imaginait possible en Algérie, même s’il est utopique de croire qu’un pays puisse être à l’abri de ces abominations, on espérer qu’elle aura un effet bénéfique auprès du catatonique gouvernement de Mr Bouteflika et engendrer un minimum de considération auprès de ses concitoyens si peu estimés…

Source : Oumma.com