Vingt-quatre mille baisers

Par Anne Onyme

Vingt-quatre mille baisers - Françoise De Luca

Marchand de feuilles, 102 pages

Résumé:

Les nouvelles de Vingt-quatre mille baisers explorent la genèse de l'amour. Des petits abandons de l'enfance aux femmes enchanteresses en passant par les élans littéraires qui font voyager, ces textes brefs nous offrent les talismans du coeur et posent une grande question hypnotique: Comment devient-on qui on est? Avec en filigrane la chanson italienne. Un baume pour le myocarde.

Mon opinion:

J'adore les nouvelles, surtout lorsqu'elles sont magnifiquement bien écrites. C'est le cas de ce tout petit livre absolument merveilleux. Ce recueil est rempli de souvenirs, de douceur, de tendresse. L'auteur joue avec la musique des mots et nous offre en arrière-plan son amour de la musique italienne et sa passion des livres qui plane toujours, quelque part, au-dessus des histoires qu'elle nous raconte. Son écriture est chaleureuse. Apaisante. J'ai lu et relu certains passages. J'aurais eu envie de partager avec vous plusieurs extraits. Elle parle de ce qui nous défini en tant que personne: notre vécu, nos émotions, notre langue, notre origine. L'auteur est italienne, a vécu en France et vit maintenant au Québec. Elle partage avec le lecteur sa passion des mots et la confrontation des cultures. Ses phrases sont choisies avec soin. Elle raconte tout, en si peu de mots. Sa façon d'évoquer les souvenirs m'a plu. Sa façon de capter l'instant fugace qui change tout, le petit moment de bonheur, est prodigieux. On en voudrait encore.
La magnifique couverture qui m'a tout de suite attirée est de Madelaine Adelaide. Je trouve, d'ailleurs, que les couvertures choisies au Marchand de feuilles sont toujours jolies et originales.
À noter que Françoise De Luca est l'auteur d'un roman, Pascale, que je compte bien lire!

Deux petits extraits:

"Le premier amour, ce n'est pas juste un amour, c'est l'éternité."
p.24

"J'aime les livres neufs, leur épaisseur compacte, leur odeur. J'aime m'émerveiller de ce qu'ils ne disent pas encore. Ouvrir un livre neuf, c'est comme marcher dans la neige qui n'a pas encore été foulée."
p.41