C’est en septembre 2010 que je découvre Babx. Dans un cadre inédit. Au petit mais charmant studio Pigalle. Un concert privé. A vrai dire je ne connaissais pas ce garçon. On devait être une cinquantaine. Peut-être moins. Il nous chante ses chansons, des espèces de petits poèmes mis en musique. Je suis troublée par les textes. On dit que les mots ont une musique, c’est encore plus vrai avec Babx. Ils chantent tous seuls les mots de Babx, posés simplement sur un piano. J’avais un peu oublié tout ça. Et puis cette année, tout me revient avec son nouvel album Drones Personnels qui parait en mars. Un album triste et beau à pleurer. « Les chants les plus désespérés sont les plus beaux » écrivait Musset et évidemment cela se confirme dans ce troisième album. Sombre, vrai mais poignant. Sans doute, un de mes albums préférés de l’année 2013.
Pour défendre son album devant les parisiens, BabX nous donne rendez-vous à la Gaité Lyrique… « Gai et lyrique, ça me correspond bien » plaisantera-t-il d’ailleurs. Sur scène, donc on découvre un Babx avec ce regard un peu fou et un peu triste. On découvre un garçon à la présence magnétique qui attire aussi bien ton oeil que ton oreille. On découvre un musicien aussi bien à l’aise derrière un piano, une guitare ou des machines électroniques. On est bercé par sa voix, ses textes, son grain de folie et son génie…souvent d’ailleurs les deux vont de pairs. Babx chantera l’essentiel de Drones Personnels. Il entame son set dans la pénombre avec « 2012″ et va parcourir l’ensemble des titres de son dernier album : le complétement barré « Despote Paranoïa« , le poignant « Helsinki », le tube aux accents bashungien « Tchador Woman ». Il invitera la muse Camelia Jordana pour Je Ne t’ai Jamais Aimé. Celle-ci reviendra aussi pour assurer les coeurs sur Naomi Aime (en compagnie de Alice Lewis et Jennifer Added). Il chantera des titres plus anciens aussi, de l’album Cristal Ballroom notamment : « 8h04″, « Mourir au Japon », « Bons baiser d’Islamabad », « Little Odessa », et quelques un de l’album Babx, comme « Sous l’piano de ma mère« . Seule ombre au tableau, l’absence de la splendide «Lettera » à la set-list. On lui pardonne toutefois, puisqu’il ajoutera à son concert la superbe reprise d’un standard de la soul music « My Man ».
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