Bloc-note Express N°36

Publié le 14 avril 2008 par Antoine Dubuquoy
Seoul. 21h15. 14h15 à Paris. Nuit tombée. Rendez-vous professionnels effectués. Dîner avec le représentant local fait. Soleil pendant la journée. Trajets au coeur de la mégalopole en voiture. Pratiquement sans embouteillages. Seoul. Dixième visite. La ville devient plus agréable, plus civilisée.  Balade dans le quartier de Myong Dong hier. Rues réservées au piétons. Foule. Pyongyang et son dictateur allumé ont beau n'être qu'à une soixntaine de kilomètres, tout le monde s'en fout. Les coréens du sud vivent dans la quiétude et l'indifférence des pays développés.    Et pendant ce temps-là, à des milliers de kilomètres, Le Monde entame sa première journée de grève, journée historique, unique dans l'histoire, riche en rebondissements, coups-fourrés, complots et trahisons, du journa. Le quotidien ne parait pas. Le site est actualisé, comme d'habitude. Quelle va être l'issue d'une journée de protestation contre le plan de rigueur proposé par la Direction du titre? Quelle peut être l'issue? Résister? Mettre en danger encore plus l'économie fragile du journal? Favoriser la montée en puissance des chevaliers blancs, Lagardère et Prisa?    Sommeil... Lost in Translation? Pas pour l'instant. Un peu de sommeil artificiel. Quelques molécules salvatrices pour garantir au moins 6 heures de sommeil réparateur.   Trouvé dans les rues de Seoul quelques DVD d'origine non contrôlée... Et vu Rambo 4 en version originale avec sous-titres coréens...  Le sang gicle, les corps sont déchiquetés à l'arme lourde... Des militaires birmans... Rambo s'en donne à coeur-joie. Le bien triomphe. Une image à retenir du film... La dernière, Rambo rentre chez lui, aux Etats-Unis, dans un bled quelconque de l'Amérique profonde, apaisé. C'est la fin d'un cycle. La saga sanguinaire se termine quasimment sur les images avec lesquelles elle a commencé. Un hobo en jean et veste de treillis, traîne le long d'une route. Back home. Ce dont les 58 000 morts au Viet Nam et les 4 000 morts en Irak seront à jamais privés. Amertume américaine? Porter la démocratie au delà des mers, à coup de flingue... Tout ça pour ça. Stallone est un chroniqueur d'une Amérique désabusée, bien plus subtil qu'on pourrait le croire au premier degré...   Enjoy!