"Depuis mon arrivée, nous avons sauvé 59 961 emplois sur 70 909 postes menacés. Nous rebâtissons, comme à l'époque des grands plans pompidoliens. On renforce tous nos points forts et on unifie les forces par filières autour de projets d'avenir. J'appelle cela le colbertisme participatif. Nous avons, par exemple, l'ambition de promouvoir le TGV du futur, le véhicule deux-litres dans l'automobile ou encore le bio-fioul pour l'aéronautique. Et puis, il y a toutes ces innovations du quotidien, ces objets de la nouvelle France industrielle que nous présentons au grand public.
"Tous ces efforts pour rien..."
(…) Nous avons mobilisé 20 milliards d'euros en faveur des entreprises pour qu'elles investissent et recrutent. La droite en parlait mais n'a rien fait. La gauche a pris le taureau par les cornes. Maintenant, il ne faudrait pas que la hausse de l'euro efface tout cela. Sinon, nous aurons fait cet effort pour rien. Lorsque l'euro prend 10 centimes face au dollar, cela se traduit pour EADS par une perte de 1 milliard de profitabilité. Aux niveaux actuels, la monnaie unique ne correspond pas aux fondamentaux économiques de la plupart des pays européens", a déclaré Arnaud Montebourg, le ministre du Redressent productif, lors d’une interview accordée au Journal du Dimanche et publiée le 17 mars.Avec un taux proche de 85 %, le bilan de Montebourg pourrait presque sembler positif. D’après l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques, l’économie a détruit 99 500 emplois en 2012. Pour pouvoir stabiliser le chômage, l’économie doit créer entre 30.000 et 40.000 postes chaque trimestre, selon les économistes. Cette annonce arrive après les derniers chiffres du Pôle Emploi sur la hausse du nombre de demandeurs d’emploi. En janvier, 43.900 chômeurs sans activité supplémentaire ont été recensés, ce qui porte leur nombre à 3,169 millions, proche du record de 1997 (3,19 millions).