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Par delà novembre

Par Alainlasverne @AlainLasverne

 

GRAPH XXXVI
h, regarde le ciel,
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Les oiseaux de mai peinent sous la pluie d'éternel novembre

Oiseaux usés, on croirait voir au fond de leurs yeux ridés des fantômes frères

Quelque trace persistante d'autres corps inaltérables sous des cieux souverains.

Sur des tôles brûlantes leurs pattes se posaient

Cherchant à pousser les corps usés vers d'autres nuées,

Vers d'autres soleils, ils rêvaient d'étirer leurs corps. à la suite de leurs rêves

Un autre monde existe, ils le répètent à chaque saison du changement

A chaque saison ils croient qu'un autre monde

Peut-être, demain, viendra à eux, s'ils y croient assez fort

Forts ils sont, ils seraient sans doute, s'ils n'étaient aussi tremblants sur leurs perchoirs

La froidure de novembre en ce mois de mai huile les fils.

Glissent les corps tandis que les nuées font provisions de ténèbres

Il y aurait disent-ils, en poussant sur leurs pattes branlantes, il y aurait un ailleurs

Certains d'entre eux secouent les ailles d'étrange manière

Certains poussent des cris tordus ou arrogants

Les nuées noires attendent, lentes, patientes comme à chaque saison

Moi je sais que je suis à peine assez âgé pour les regarder, là-haut

J'irai un jour sur les fils, à chanter, à balancer et je ne tomberai pas

Moi, je m'en irai, je rêverai assez fort, assez loin

Il n'est pas de terre si distante qu'un de mes rêves blessés ne puisse tout de même atteindre.


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