Un lecteur me demande de signaler la pétition de l'UPR contre le projet de loi Fioraso.
J'avais oublié de mentionner cette pétition que j'ai signée tout récemment, qui proteste contre un des points contestables de la loi sur l'enseignement supérieur et la recherche, la fin de l'enseignement de principe en français.
Pour la signer, c'est ici :
http://www.petitions24.net/contre_la_loi_esr_fioraso_parce_que_pour_la_langue_francaise
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Un autre méfait de l'Union européenne en matière d'enseignement supérieur est l'installation de deux écoles privées portugaises d'enseignement de l'orthophonie et de la chirurgie dentaire (à Toulon et Béziers).
Les dentistes diplômés de ces écoles sans examen d'entrée (hormis un chèque de 7 500 à 9 000 € chaque année), pourront échapper au numérus clausus.
La légalité de ce système est expliquée sur Dentoscope par le directeur de l'un de ces établissements :
"vos diplômes seront-ils reconnus et vont-ils permettre à leurs détenteurs d'exercer ?
B. R. : Nous nous référons au traité de
Bologne, que l'État français s'est engagé à respecter depuis 2010. Que dit le processus de Bologne ? Qu'un Européen de l'État de l'Union permet d'exercer dans toute l'Europe. Les études sont
donc sanctionnées par une licence (trois ans), un master (cinq ans) et un doctorat (trois ans). Nos masters seront donc délivrés par l'université de Porto. Quant au principe de reconnaissance des
diplômes européens : il est bel est bien acquis, sinon comment des praticiens espagnols ou roumains pourraient-ils exercer la profession de dentiste aujourd'hui en France ?"
Bien des choses à Madame Fioraso, qui dit s'opposer à de telles installations mais se fera fort probablement rappeler à l'ordre par les autorités bruxelloises : quand on décide de se soumettre, il y a un prix à payer.