#250 Zazie Cyclo

Publié le 19 mars 2013 par Victoireroset @victoireroset

Zazie a dévoilé le 18 mars son nouvel et huitième album : Cyclo. Enregistré avec Aaron (Olivier Coursier) Zazie livre un album encore une fois très personnel, qu’elle qualifie de très naturel et physique.

Pour la petite histoire, je ne suis pas du tout indifférente à l’univers de Zazie. Une des rares chanteuses françaises qui a su me toucher à travers ses mots. Parfois, je déteste ces morceaux, je ressens un véritable rejet, et à d’autres moments c’est le coup de foudre, elle réussit à me toucher en plein coeur. Les jeux de mots sont subtils et la mélancolie ambiante, la révolte de sa voix éraillée tombent juste à mes oreilles. Zazie c’est à l’amour à la haine. Je suis toujours très curieuse de découvrir ses nouveaux albums, et Cyclo a forcément suscité mon intérêt. Je me rappelle du septième album en 2010, très fouilli, intitulé Za7ie. 7 EPs de 7 chansons… donc 49 titres en tout. Un grand mélange de tout et n’importe quoi, du très bon et du très mauvais à mon sens.

Heureusement Zazie a retrouvé la raison, et nous livre là un album de 11 morceaux, où l’on retrouve l’essence même de Zazie et de ce qui a fait son succès. Des mélodies épurées, mais travaillées, extrêmement mélancoliques, voire totalement dépressives, habillée de textes parfois féministes, déchirants, et signé de ses jeux de mots faciles qu’elle aime tant. Vous trouverez ainsi des titres évocateurs comme : Mobile Homme, Temps plus vieux, Vienne la nuit… Tout un programme. Malheureusement, le single Cyclo, qui n’a pas fait mouche, est accompagné d’un clip… comment dire… creu. Zazie nous avait habitué à mieux, la simplicité c’est bien, revenir aux sources pourquoi pas, mais là il me manque quand même un peu de consistance. Le voici pour vous faire votre propre avis.

A défaut de vous faire une review de chaque titre, je préfère vous faire part de mon sentiment global. Une impression de déjà entendu, rien ne ressort vraiment. Aucune surprise, on cherche un tube en vain tout au long de l’album. L’ensemble n’en est pas moins cohérent, mais finalement un peu… chiant. Soudain la chanson 9 pointe le bout de son nez, 20 ans, qui, pour appuyer un texte un peu méprisant sur la jeunesse actuelle, s’appuie sur de la musique électronique. Un son qui dénote avec les 8 titres précédents, mais qui laisse un espoir sur les 2 autres titres suivants. Finalement non. Zazie ne chante plus, parle, nous poussant à s’enfiler un Xanax avec le titre « Vienne la nuit« , pour clôturer sur « Où allons-nous?« , 6 minutes et 17 secondes pénibles et interminables.

Pour résumer, ce sont 11 titres où l’on imagine Zazie vêtue d’une robe en lin, couronne de fleurs dans les cheveux, seule au milieu d’un champ de blé, sous un ciel gris et menaçant, se lamentant de ses vers attendus. Dommage.

Pourtant tout est là, les textes que j’aimais avant, la mélancolie à laquelle je suis sensible… Rien y fait. Pas de cyclo pour moi, à la rigueur une cy-clope pour la dépression, un cyclope pour le côté mono-morceau-sans-fin, et un album qui cy-cloche à cause des jeux de mots un peu usés et trop faciles, sans réelle poésie.

Victoire.


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