Allocations familiales et familles "aisées"...

Publié le 19 mars 2013 par Falconhill

Nouvelle proposition d’un député socialiste, Gérard Bapt ce matin : diviser par deux les allocations familiales pour les familles « aisées ». La définition pour aisée, dixit ce député : environ 4500 € par mois pour un couple. Il propose aussi de supprimer l’aide à la garde d’enfant. Je suis contre. Et sur la définition de ce qu’est un couple aisée, et sur cette proposition de loi.
J’étais favorable à la fiscalisation des allocations familiales, à la condition que cette fiscalisation soit universellement appliquée à tout le monde. Je suis défavorable à des mesures qui vont frapper encore une fois les mêmes personnes : le couple de français moyen qui travaille, qui cotise et paie beaucoup d’impôts, qui n’a droit à aucune aide (à part les allocations familiales), et sur qui repose grandement le système de solidarité nationale. Au-delà de ce qui me parait acceptable.
Personnellement, je vis bien et je ne suis pas à plaindre. Mais je suis fatigué de voir que c’est une nouvelle fois sur moi que l’on veut taper pour sauver le système. Je paie la crèche de bébé plein pot. Je paierai la cantine et les activités sociales, scolaires, extrascolaire de bébé plein badin. Je paie les impôts à un niveau que je trouve important. J’apprends que certaines huiles veulent aussi m’augmenter mes impôts locaux, avec une réforme qui va me faire très mal à mon portefeuille. Et je ne vole pas ce que je gagne. Loin de là…
Cette proposition m’alarme. Aussi à cause de ce symbole qui consiste à taper sur ce que ce député appelle « les familles aisées », que je considère être une classe moyenne. Sur qui repose tout. Et qui en a marre.  Dans cette pseudo lutte des classes que certains apprentis sorciers rêvent de relancer, attention non plus à ne pas trop exciter les indignés de cette classe moyenne...
Enfin bon, je ne m’inquiète pas plus. Une nouvelle fois, nous avons un « ballon d’essai » lancé par un élu ou un ministre socialiste. Ça fait un buzz. Pour finalement que cela passe à l’as. Comme sur l’histoire de la demi-part fiscale étudiante. Comme pour le diesel. Comme sur beaucoup de choses… Sur cette méthode de communication, nous en avons déjà parlé… On peut les trouver désespérants, mais ce n’est finalement pas le plus grave…